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Bourse : le paradis des biotech

Si les levées de fonds relèvent souvent du capital-risque, la Bourse joue quant elle aussi un rôle non négligeable auprès des entreprises innovantes. Avec une répartition des tâches bien définie : le capital-risque pour les entreprises de la tech (80%), les marchés boursiers pour les biotech.

Entreprendre - Bourse : le paradis des biotech

Si les levées de fonds relèvent souvent du capital-risque, la Bourse joue quant elle aussi un rôle non négligeable auprès des entreprises innovantes. Avec une répartition des tâches bien définie : le capital-risque pour les entreprises de la tech (80%), les marchés boursiers pour les biotech.

Cet équilibre entre le capital-risque et la Bourse est confirmé par les deux dernières introductions (IPO) de sociétés innovantes : Biom’Up (38 M€) et Theranexus (20 M€). « Après avoir levé de l’argent auprès de capital-risqueurs, explique Fabrice Lamy, investisseur en capital-risque et associé chez Index Ventures, les biotech vont très vite chercher des capitaux sur les marchés, Alternext notamment, puis sur Euronext, avant de récolter des placements privés via des fonds américains pour aller sur le Nasdaq. » A l’image de DBV Techno et Cellectis déjà cotées sur le Nasdaq et qui seront bientôt rejoints par la biotech lyonnaise Erytech Pharma.

Maturité longue et absence de revenus

Comment l’expliquer ce phénomène propre aux biotech ? « Les cycles d’investissement sont très longs, précise Fabrice Lamy. Pour créer un produit en phase 3, il faut un peu plus de 10 ans. Il est compliqué pour une biotech de sortir un produit sur le marché et de faire un blockbuster. A contrario, il n’aura fallu que 5 ans à Facebook pour devenir un leader mondial. Contrer cette maturité longue et cette absence de revenus nécessite des capitaux monstrueux. Une biotech jeune peut lever 20-30 M€ avec des capitaux-risquers, puis 20-30 M€ tous les 18 mois, voire 200-300 M€ pour celles qui sont sur le Nasdaq. »

A cycle et maturités différentes, besoins et méthodes de financement différentes. La Bourse répond parfaitement aux enjeux soulevés par les biotech, contrairement aux entreprises de la tech. « Historiquement, avance l’investisseur, le marché boursier européen éprouve des difficultés à drainer les entreprises innovantes. » Dernier exemple en date : Deezer. Quelques mois après l’échec de son introduction en Bourse en 2015, le géant du streaming musical Deezer n’a eu aucun mal à lever 100 M€ auprès de ses actionnaires.


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