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C’est la nouvelle reine de la coiffure française !

Aïda M’Dalla, ex-apprentie coiffeuse à Tunis a créé en quelques  années un groupe qui compte 35 salons de coiffure et emploie 150 personnes. Et ce n’est qu’un début.

Entreprendre - C’est la nouvelle reine de la coiffure française !

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Aïda M’Dalla, ex-apprentie coiffeuse à Tunis a créé en quelques  années un groupe qui compte 35 salons de coiffure et emploie 150 personnes. Et ce n’est qu’un début.

Partie de rien, l’ex-apprentie coiffeuse de Tunis que personne ne voulait engager pour finir son apprentissage, est devenue une femme d’affaires accomplie. Propriétaire d’une trentaine de salons, elle veut accélérer.

Née à Dijon en 1974 dans une famille modeste, c’est en Tunisie, entre Sfax et Gabès, qu’Aïda M’Dalla passe ses plus jeunes années, auprès de ses grands-parents. Plus tard, élevée dans un quartier populaire de Dijon par un papa ouvrier et une maman femme de ménage, la jeune fille veut quitter sa condition et s’imagine chef d’entreprise. «Je voulais devenir une femme d’affaires, comme dans la série  Dallas dont j’étais fan ».

Pour faire plaisir à sa maman, Aïda passe son CAP de coiffure. «Une période difficile… D’origine tunisienne, je me suis présentée dans une centaine de salons avant d’obtenir la confiance d’un patron ! L’un d’entre eux m’a même demandé de changer de prénom ! Pour les besoins du métier et poussée par mon ambition personnelle, j’accepte et deviens Johanna ».

Du rêve à la réalité  

Après quelques années dans différents salons dijonnais, la jeune diplômée, toujours déterminée, ouvre, à 23 ans, son premier salon. Mais pas question de créer «un salon où l’on coupe et colore seulement celles qui sortent leur carte bleue ».

Aïda imagine un salon où les plus démunis peuvent se faire couper les cheveux… que sa mère et elle auraient bien voulu trouver en bas de l’appartement familial. «Un jour où l’argent manquait au point de ne pouvoir m’emmener chez le coiffeur, ma mère s’est essayée à me couper les cheveux. Le résultat pour le moins décevant et quelque peu traumatisant est sans doute à l’origine de ma carrière professionnelle et de mon souhait de mettre la coiffure à portée de tous… ».

Les banques se font prier…

Si Aïda croit en son concept, les banques beaucoup moins ! Pour financer sa première affaire, un banquier lui accorde un prêt, et son père qui lui prête 8.000 € . En 1998, le premier salon Allure Coiffure voit le jour. La jeune entrepreneuse offre «la qualité à petits prix », avec rapidité et efficacité. «Il ne s’agit en aucun cas de coiffure low cost. Allure Coiffure est un concept qui répond à l’air du temps et à la vie active. J’ai mis au point une méthode spécifique, grâce à laquelle nous offrons à toutes les longueurs de cheveux des prestations de qualité», insistet- elle.

Dès 2003, quatre ans après sa première installation, un 2ème salon dijonnais ouvre Boulevard de l’Université, puis un 3ème rue Monge en 2006. La série se poursuit à Chalonsur- Saône, Besançon, Reims, avec des salons toujours décorés avec ses couleurs de prédilection, le noir et l’orange. En 11 ans, elle ouvre ainsi 34 salons, principalement dans le nord et l’est de la France, qui, tous, offrent des prestations millimétrées, orchestrées par des professionnels formés dans son propre centre de formation, à Dijon. Mais ce n’est pas assez pour la besogneuse jeune femme, qui lance en 2011 sa propre ligne de cosmétiques.

Fabriqués à Périgueux, ses produits 100% français, utilisés par ses coiffeuses, séduisent aussi les clientes de ses salons.

Déploiement national

À la tête d’un groupe qui enregistre 18 M€ de CA et emploie 150 personnes, l’efficace chef d’entreprise voit encore plus loin. En juin 2014, elle a en effet lancé son réseau Allure Coiffure en licence de marque, afin de dupliquer sa réussite sur l’ensemble du territoire national. Si la jeune femme n’a jamais caché son caractère de meneuse, elle n’imaginait pas pour autant voir son enseigne briller au • 4 coins de l’Hexagone.

« Lancer un réseau n’a jamais été pour moi une priorité. Mais les nombreuses demandes de candidats situés dans des départements que nous ne couvrons pas encore, associées à celles de certains de mes collaborateurs désireux de gérer leur propre salon m’ont convaincue. Encore fallait-il m’assurer de la validité et de la pérennité de mon concept. C’est à présent chose faite, comme le démontrent les résultats enregistrés par les salons du groupe», souligne Aïda M’Dalla.

L’enseigne à la conquête de la France

Désormais, l’enseigne souhaite donc se déployer sur l’ensemble du territoire, notamment en région parisienne où Allure Coiffure est déjà présent au 125, avenue Raymond Losserand dans le XIVème. Et les demandes affluent. Pour autant, la fondatrice qui se construit « dans la difficulté» reste prudente, misant sur l’ouverture de 18 salons d’ici 3 ans, l’objectif étant d’atteindre 70 salons. Sans parler des pays limitrophes : Belgique, Suisse, Luxembourg et Allemagne. De quoi briser bien des clichés… Faites comme elle !


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