Du haut de ses 44 ans et depuis ses bureaux parisiens du VIIIème arrondissement, Thomas Langmann dirige déjà un empire. Avec sa société de production La Petite Reine, créée en 1995 avec Emmanuel Montamat, il réaliserait, selon le peu d’informations qu’il laisse filtrer, un CA moyen de 45 M€ (selon les films et les années).
À son actif ? The Artist ! Avec ce film, le fils de Claude Berri a rassemblé plus de 3 millions de personnes dans l’Hexagone, et raflé 5 Oscars, du jamais vu pour un film français ! The Artist, avec un budget de 12 M€, aurait ainsi rapporté 122 M€ dans le monde (plus de 16 millions d’entrées en salles).
Mais celui qui a indiqué que ses principales qualités étaient d’être «instable et fou, indispensables pour être un grand producteur», admet volontiers qu’il faut parfois «savoir perdre pour gagner». Avant le succès de The Artist, Thomas Langmann a, en effet, essuyé quelques plâtres, celui d’Astérix aux Jeux Olympiques (janvier 2008) et son budget de 78 M€ (film le plus cher de l’histoire du cinéma français), qu’il a lui-même réalisé, et qui n’a engendré «que» 6,8 millions d’entrées en France.
Pour être rentable, le film aurait dû réunir au moins 10 millions de personnes. Difficile pour le producteur qui a adopté la même devise que son père : «Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’un film coûte, mais ce qu’il rapporte».
Depuis, Thomas Langmann s’est bien rattrapé, avec notamment son diptyque sur Jacques Mesrine. À la sortie du 1er volet en octobre 2008, La Petite Reine est au bord de la faillite : les deux films ont coûté plus cher que prévu (45 M€ contre un budget initial de 37 M€). Heureusement, le biopic en deux parties est un succès : 4 millions d’entrées et 4 Césars, qui permettent au producteur d’asseoir sa réputation, qui depuis ne faiblit plus.