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Comment Aramisauto a séduit PSA


Aramisauto (360M€) est l’exemple type de la start-up qui a réussi, témoignant d’un rythme de croissance exceptionnel. Créée en 2001 à Arcueil (94) par Nicolas Chartier, cette place de marché propose aux particuliers d’acheter des véhicules d’occasion en toute sécurité, avec une garantie de 6 mois et 15.000 kilomètres.

Entreprendre - Comment Aramisauto a séduit PSA

Aramisauto (360M€) est l’exemple type de la start-up qui a réussi, témoignant d’un rythme de croissance exceptionnel. Créée en 2001 à Arcueil (94) par Nicolas Chartier, cette place de marché propose aux particuliers d’acheter des véhicules d’occasion en toute sécurité, avec une garantie de 6 mois et 15.000 kilomètres.

«Nous vérifions tous les véhicules et beaucoup sont même reconditionnés dans nos usines», explique le chef d’entreprise. Une vraie bonne idée qui connaît un succès exponentiel. «Notre croissance est liée à notre capacité à innover, notamment des véhicules d’occasion reconditionnés à un prix fixe, un modèle multicanal avec un site de e-commerce et des points de vente physiques et, plus récemment, une application permettant la reprise et la livraison des véhicules à domicile».

Le site rassemble plus d’un million de visiteurs uniques par mois pour 32.000 voitures vendues en 2016. Pour croître davantage, Aramisauto a besoin de fonds, notamment pour financer ses usines de reconditionnement. En 2009 déjà, Nicolas Chartier a ouvert 30% de son capital à 2 fonds d’investissement.

Une correspondance avec le business model d’Aramisauto

En 2015, la PME multicanal fait de nouveau appel à des capitaux extérieurs pour créer de nouvelles usines et entamer un développement à l’international. Enfin, le géant automobile PSA s’est présenté. «Leur plan de développement à horizon 2020 pour se positionner sur le segment des véhicules d’occasion correspondait au business model d’Aramisauto».

Les deux entreprises entament des discussions pour l’ouverture de nouvelles usines et le développement à l’international, sous la houlette de la banque d’affaires Clipperton, jusqu’à l’accord d’octobre dernier pour une prise de participation majoritaire de PSA dans Aramisauto par le biais d’une augmentation de capital. Pour le géant automobile, qui profite de l’expertise et de la créativité d’ Aramisauto, ce partenariat est un symbole de l’open innovation voulue par les grands groupes.

Un lancement à l’international et une garantie d’autonomie

«Il permettra au groupe de pénétrer le marché de la vente en ligne de véhicules d’occasion au côté d’un leader, et de proposer aux clients d’Aramisauto des solutions de financement, de garantie et d’entretien», explique PSA. De son côté, Aramisauto vise le doublement de CA en se lançant à l’international avec «une garantie d’autonomie puisque la gouvernance ne change pas». En attendant l’approbation de cette opération par les autorités de la concurrence, des projets de synergies se dessinent déjà : bénéficier de la politique d’achat de PSA pour les pièces détachées, proposer un service de financement aux clients d’Aramisauto, développer le réseau…

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