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Freelance : ces start-up qui surfent sur les nouvelles formes du travail

Stimulé par le numérique et révélateur d’un profond désir d’indépendance, le travail en freelance a le vent en poupe. De jeunes pousses saisissent l’aubaine pour surfer sur ce nouveau modèle économique en train de transformer le monde du travail.  

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Stimulé par le numérique et révélateur d’un profond désir d’indépendance, le travail en freelance a le vent en poupe. De jeunes pousses saisissent l’aubaine pour surfer sur ce nouveau modèle économique en train de transformer le monde du travail.
 

«Le freelance ? C’est la réponse de la nouvelle génération à tout ce qu’elle a entendu depuis qu’elle est née : que le CDI est dépassé, qu’il faut enchaîner les stages et les CDD, que les plans sociaux se multiplient… Face à ce rabâchage et à cette instabilité, au lieu de subir passivement leur salariat, beaucoup deviennent acteurs de leur vie professionnelle, dont ils veulent de plus en plus avoir le contrôle», analyse Vincent Huguet, cofondateur et CEO de Hopwork, une plate-forme qui met en relation freelances et entreprises.

Le nombre de travailleurs en freelance, qui a été multiplié par 4 en près de 10 ans, avoisinerait les 700.000, dont 500.000 exclusivement dans les métiers liés à Internet. Exerçant dans des professions de services aux entreprises, près d’un tiers sont des développeurs (métiers techniques de programmation), un tiers travaillent dans les métiers de l’image (graphisme, vidéos…), le dernier tiers dans le secteur de la communication et du marketing (consultants, rédaction…).

«Typiquement, le freelance a la trentaine. Il ne sort donc pas de l’école. Jeune actif, il est souvent doué dans son domaine et a connu une ou plusieurs expériences en entreprise… où il s’est ennuyé, au point de se dire : “Et si je vendais directement mes compétences ?”».

Freelance : l’envie d’entreprendre

Le travail en indépendant n’en est qu’à ses débuts. En 2015, 37% des Français, soit plus de 1 sur 3, souhaitent créer une entreprise, en reprendre une ou se mettre à son compte. Un chiffre en croissance de 12% par rapport à 2014 et qui représente près de 20 millions d’entrepreneurs potentiels (Étude OpinionWay, janvier 2016), le taux le plus élevé mesuré depuis l’an 2000.

«Si l’intérêt des Français pour l’entrepreneuriat n’est pas nouveau, il a explosé ces dernières années. Plusieurs raisons à cela. D’abord, la fonction publique a subi une perte d’attraction immense, les jeunes ne souhaitant plus être fonctionnaires. Ensuite, l’entrepreneuriat a su se renouveler à travers le développement des nouvelles technologies et des jeunes pousses. Ces dernières ont largement contribué à moderniser l’image de l’entrepreneur auprès du grand public. Enfin, en raison de la situation économique, les Français se sont massivement tournés vers l’entrepreneuriat, d’une part pour disposer de revenus supplémentaires, d’autre part pour développer des compétences qui ne sont plus celles qu’ils exerçaient en entreprise», explique Frédéric Michaux, directeur des études chez OpinionWay.  

Cette nouvelle passion française pour l’entrepreneuriat s’explique également par la profonde mutation du monde du travail. «Derrière, il y a surtout une volonté des salariés de changer de vie. Pression commerciale accrue, difficultés de rémunérations, doutes quant à la pérennité, inquiétude par rapport au chômage… le monde de l’entreprise s’est durci, devenant moins épanouissant». Pour autant, franchir le pas entre salariat et entrepreneuriat reste difficile. Entre les deux, devenir freelance apparaît donc comme une réelle opportunité.

Économique et flexible

De leur côté, les entreprises s’adaptent à cette évolution structurelle du marché de l’emploi. S’appuyer sur un freelance est donc devenu monnaie courante. Flexibilité et maîtrise des coûts restent les données-clés qui les poussent à se tourner vers ces travailleurs indépendants. Solution alternative, le freelance offre généralement un coût du travail inférieur comparé à un salarié. Plus flexible en termes de plages horaires, il s’organise pour répondre à la demande.

«La révolution juridique et administrative qui s’est opérée récemment, avec notamment la création du statut d’autoentrepreneur et du microentrepreneur, a largement facilité la rencontre des donneurs d’ordres et des freelances», précise Frédéric Michaux.

Afin de faciliter la relation entre les deux acteurs de ce nouveau monde du travail, des jeunes pousses surfent sur ce marché émergeant avec la création de plates-formes spécialisées, comme Odesk, Elance, Kang, Hopwork, Creads, Codeur… Toutes mettent à disposition des entreprises clientes un large choix de profils et de compétences, assurant à leurs freelances visibilité et encadrement. Et leurs perspectives de croissance sont prometteuses puisque, d’ici 2020, 40% des travailleurs seront indépendants.


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