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Gevrey-Chambertin ou Pomerol : les Asiatiques font main basse sur les vins d’exception

Saint-Emilion, Pomerol, Bourgogne... Les millionnaires asiatiques - en particulier Chinois - investissent en masse dans les propriétés viticoles prestigieuses. Malgré une certaine amertume, les professionnels sont ravis : la Chine est devenue, à l’export, une excellene destination pour les grands crus.

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Saint-Emilion, Pomerol, Bourgogne… Les millionnaires asiatiques – en particulier Chinois – investissent en masse dans les propriétés viticoles prestigieuses. Malgré une certaine amertume, les professionnels sont ravis : la Chine est devenue, à l’export, une excellene destination pour les grands crus.

Louis Ng Chi Sing. Cet homme d’affaires chinois, propriétaire de salles de jeu à Macao, a fait les gros titres en mai en s’offrant le Château de Gevrey-Chambertin (Bourgogne) pour 8 millions d’euros. Le domaine de 2,3 hectares était estimé entre 3 et 3,5 millions d’euros et le syndicat des vignerons de Gevrey-Chambertin était parvenu à en réunir 5. Les propriétaires, eux, souhaitaient 7 millions d’euros… La bataille était donc perdue d’avance face au richissime businessman de Macao.

Château de Gevrey-Chambertin : l’exploitation déléguée à un vigneron du cru

Cette «invasion» a suscité l’émoi bien audelà de la localité. L’une des appellations les plus renommées de la région, passée sous giron chinois, et ce, par surenchère ? Le vin est un domaine sensible du patrimoine tricolore. Louis Ng Chi Sing l’a compris. En août, il a tenu à rassurer sur ses intentions dans un communiqué, affirmant vouloir «rendre à cette propriété enchantée sa gloire passée». Concrètement, la production reste française. L’exploitation est déléguée à un vigneron de Gevrey-Chambertin, Eric Rousseau.

L’actrice Zhao Wei a acheté le château Monlot

Si le Bourgogne et le Bordeaux sont les deux appellations qui font rêver les fortunes chinoises, il faut chercher du côté du Bordelais pour détecter une véritable tendance, depuis trois ans. En 2012, les transactions de propriétés viticoles impliquant un investisseur chinois s’y chiffraient autour de la trentaine, selon Vinéa Transaction. L’homme d’affaires taïwanais Peter Kwok, grand oenophile, en est à son 3ème achat : après les Châteaux Haut-Brisson et Tour Saint-Christophe (Saint-émilion), il s’est offert le Château La Patache (Pomerol). L’actrice Zhao Wei, star dans son pays, a acheté le château Monlot, 7 hectares en appellation Saint-émilion grand cru, pour 4 millions d’euros.

Passion du grand vin… et de l’immobilier d’exception

Leurs motivations ? La passion du vin et le désir de posséder une demeure historique attenante. Mais derrière l’investissement immobilier, les affaires ne sont jamais loin. En 2011, la Chine est devenue, à l’export, la 1ère destination en volume des vins de Bordeaux et la 2ème destination en valeur, derrière Hong Kong. Connaisseurs de leur marché, les riches Chinois pourraient déléguer la production aux Français, et se charger du marketing et des contacts pour vendre plus et mieux dans l’Empire du Milieu.

Les millionnaires chinois sauvent des propriétés endettées

Pas d’animosité dans le Bordelais envers ces nouveaux arrivants – pour le moment. Les millionnaires chinois paient rubis sur ongle, sauvent des propriétés qui croulent sous les dettes et créent des emplois pour la région. Et les investissements s’accélèrent !


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