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Impôts sur la fortune : nos dirigeants politiques n’ont décidément rien appris !

Le retour de l'ISF d'un côté pour le Nouveau Front populaire (Nupes 2), le maintien de l'IFI par le groupe Renaissance, ou l’instauration d'un impôt sur la fortune financière par le RN (même s’il exonère les biens professionnels) montre une nouvelle fois une classe politique française totalement coupée des réalités économiques.

Le RN prévoit, an cas d'accession au pouvoir, d'instaurer un impôt sur la fortune financière (même s’il exonère les biens professionnels)

Notre pays n’est pas seul au monde. Dans une compétition internationale féroce, les capitaux et investisseurs peuvent se délocaliser désormais en un simple clic, et ils ne s’en privent pas. Observez les classements des fortunes françaises, la moitié de nos chefs d’entreprises est domiciliée en Belgique, Luxembourg ou Suisse. Est-ce bien raisonnable et productif pour l’ensemble de nos concitoyens ?

Nous ne pouvons être l’un des derniers pays en Europe à taxer ainsi le patrimoine d’autant qu’il a déjà été fiscalisé à de nombreuses reprises via de nombreux impôts cumulés. Gabriel Attal a raison, à la limite, d’imaginer un ISF mais seulement au niveau mondial. Une telle taxation supplémentaire réservée à la France ne peut que se traduire par des délocalisations financières, des investissements réduits et par un chômage et un appauvrissement supplémentaires. Est-ce vraiment le but même de LFI ? Pays le plus fiscalisé au monde, et nous voudrions encore accroître nos prélèvements. Cherchez l’erreur !

Répétons-le : il n’y a pas d’industrie sans capitaux, ni investisseurs. Demandez aux Suisses dont le PIB industriel dépasse le nôtre. Une honte alors que nous avons tant d’atouts à faire valoir. Allons-nous recommencer les erreurs du passé (ISF, 35 heures, etc.) dont nous sommes coutumiers ? Cela se paye cher au final et c’est le Français moyen qui trinque.

Patrick Martin, le patron du Medef, a certes raison de marteler son soutien à la nouvelle réforme de l’assurance-chômage (que le RN aurait dû approuver), au crédit d’impôt recherche ou à la suppression de la CVAE (impôts de production). Mais c’est insuffisant. Le patron des patrons ne va pas assez loin, et n’ose pas venir à la rescousse, au plan financier, des capitalistes, des investisseurs, des chefs d’entreprises dont nous avons tant besoin. Ce n’est sans doute pas suffisamment politiquement correct.

Patrick Martin devrait aussi demander une baisse drastique du coût de l’État et des prélèvements publics. C’est le préalable à la libération de nos entrepreneurs et du tissu économique. Tout le reste s’apparente à une politique de gribouille.

Le désarroi politique actuel s’explique aussi par l’absence de crédibilité économique des programmes.

Robert Lafont


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