La Corse et les outre-mer sont des territoires connaissant une situation économique et sociale particulière, qui rebute parfois les investisseurs en immobilier. Pour autant, ces zones peuvent présenter certains atouts, à étudier avec prudence.
Avec un marché de l’immobilier neuf en métropole qui s’est renchéri ces dernières années, la Corse et l’outre-mer peuvent donc présenter des alternatives intéressantes pour les investisseurs avertis. Les acquéreurs bénéficient en outre en ce moment de taux de crédits immobiliers historiquement bas. 2016, dernière année du dispositif Pinel, est peut-être donc une bonne année pour investir.
La Corse : l’économie du tourisme et… des personnes âgées !
Un investissement immobilier peut être réalisé par l’acquisition d’un bien dans une résidence gérée. Ce type de support présente l’avantage d’offrir à l’investisseur le confort d’un bail long, la délégation de la gestion de la résidence et le cadre fiscal du loueur en meublé.
La Corse, l’une des plus remarquables destinations touristiques de Méditerranée, offre de belles opportunités d’investissement en résidences de tourisme. Certaines sont situées sur des lieux exceptionnels, avec vue sur la mer, voire accès privé à la plage.
Un aspect moins connu de la Corse est le vieillissement de sa population. En 2030, les plus de 75 ans représenteront un quart de la population totale en Corse ! Investir dans des résidences pour seniors ou Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) en Corse permet donc de bénéficier de cette dynamique de marché.
«Au-delà de l’emplacement et de la rentabilité, le choix de l’investisseur en résidence gérée doit être guidé par la solidité de l’exploitant et les conditions du bail», avertit Antoine Tranchimand, associé chez K&P Finance.
Les DOM : une défiscalisation attractive
Pour faire face aux besoins de logements à coût maîtrisé et à la réticence naturelle des métropolitains à investir loin de chez eux, la loi Pinel prévoit une défiscalisation plus importante dans les DOM qu’en métropole. Ainsi, la défiscalisation se monte-t-elle à 23% de la valeur d’un bien sur 6 ans, 29% sur 9 ans et jusqu’à 32% sur 12ans. L’investisseur peut donc bénéficier d’une économie d’impôt maximale de 96.000 € s’il investit au plafond autorisé de 300.000 €.
Pour autant, la défiscalisation ne doit pas être le seul critère de choix d’un investissement immobilier. «Comme en Métropole, la qualité d’un investissement outre-mer doit être jugée au regard de critères objectifs que sont l’emplacement, le prix et la demande locative», précise Antoine Tranchimand. Par exemple, le département de la Guyane connaît un déséquilibre entre offre et demande de logements qui assure une rentabilité de 5% environ sur l’immobilier neuf.