Le programme économique du Nouveau Front populaire fait déjà des dégâts. La campagne électorale à la lumière des simples acteurs de terrain. C’est un programme hallucinant (80 milliards d’euros d’impôts supplémentaires selon Nicolas Baverez) et d’ailleurs jugé comme tel par la presse étrangère, qui n’a pas les pudeurs de gazelle de nos médias. Un programme d’un montant de 150 milliards d’euros de dépenses nouvelles supplémentaires, telles qu’estimées par le NFP lui-même, et qui serait administré à un pays déjà au bord de la crise financière, et dont le déficit public dépasse les 5,5 % du PIB, la dette de 110,6 % du PIB et dont les dépenses publiques sont les plus élevées de tous les pays de l’OCDE. Un programme d’un autre âge (celui des frontières fermées), anti-production, et qui ne manque pas de semer déjà un vent de panique chez les acteurs économiques ou les épargnants.
Avec la suppression de la flat tax, l’instauration d’un impôt sur la fortune, unique en Europe rapportant 15 milliards d’euros la première année, un surenchérissement des droits de succession (17 milliards d’euros attendus) et une taxe sur les superprofits (16 milliards attendus) qui va pousser à la délocalisation des entreprises et des sièges sociaux, notre économie irait droit dans le mur en klaxonnant d’autant qu’elle connaît déjà le plus grand taux de fiscalité et de dépenses publiques. Une purge anti-entrepreneuriale, pourtant adoubée par les « économistes atterrés » rejoint dans un suivisme pavlovien par le Prix Nobel d’économie, une certaine Esther Dufflot.
Sur le terrain, l’inquiétude, elle, ne cesse de grandir. Un agent immobilier d’une commune huppée des Yvelines me l’annonce sans détour : « si le programme Nupes Front Populaire est appliqué, cela va être une catastrophe économique et financière pour le pays. Hier, j’ai eu déjà un couple de managers de grande boîte qui a purement et simplement annulé l’acquisition d’un bel hôtel particulier (valeur de 2 millions d’euros) alors qu’ils avaient déjà dit oui. La flat tax, qui passe de 30 à 50 % environ, les effraie, et ils préfèrent désormais investir à l’étranger. » (sic) Rajoutons que la suppression brutale de la flat tax (30 % sur les revenus de l’épargne) irait se rajouter à l’instauration d’un ISF, pour surfiscaliser encore les revenus financiers ou dividendes, ceux-ci, rappelons-le, au passage, correspondent à la bonne rémunération du capital investi dans les entreprises. Une rémunération « normale » si l’on veut continuer de flécher l’argent dans l’investissement économique, par définition plus risqué que les rentes.
Et notre agent immobilier de poursuivre : « et je ne parle pas de l’augmentation du Smic à 1600 euros, qui va mettre en difficulté de nombreuses TPE ou PME, celles soumises à la concurrence étrangère ! » N’oublions pas que les deux tiers de l’emploi salarié en France proviennent justement des TPE / PME, or le programme Nouveau Front populaire fait comme si la plupart des gens travaillent chez TotalEnergies ou BNP-Paribas ! Gabriel Attal estime à 500 000 le nombre d’emplois qui serait détruit si cette mesure unilatérale était appliquée. Comment autant d’économistes ont-ils pu valider un tel programme aussi fumeux ? Effet de meute ou aveuglement idéologique de purs théoriciens, sevrés à l’école économique marxiste, et qui ne veulent pas se marginaliser ? Allez savoir !
Notre agent immobilier n’est pas en reste sur la perte des valeurs. À l’écouter : « même l’école publique s’y met. Vous n’avez pas vu, dans nos établissements scolaires, on ne fête plus désormais la fête des mères ou des pères : pour l’Éducation nationale, lobby LGBT oblige, il faut parler désormais de fête des parents ! »
En plein délire, et de continuer : « il est temps de retrouver nos fondamentaux et de les inculquer à tous ceux qui s’installent dans notre beau pays. Quand une femme se rend en Arabie Saoudite, elle se doit de porter le voile ! »
Édifiant. Souvent, la parole simple de citoyens sur le terrain a plus de poids et d’impact que les rodomontades ou envolées de la plupart des grands discours politiques ! Face à l’ineptie, il n’est jamais trop tard pour résister ! Notre pays le mérite.
