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Les belles ambitions des ex-cadres d’Adrexo

Reprise par d'anciens cadres de l’entreprise, Éric Paumier, Frédéric Pons (qui ont créé Colis Privé) et Guillaume Salabert (propriétaire de Cibléo), via leur nouvelle holding Hopps Group (500 M€ de CA), l’entreprise aixoise Adrexo (281 M€ de CA) renaît de ses cendres. Objectifs des repreneurs ? Doubler le CA d'ici 5 ans.

Entreprendre - Les belles ambitions des ex-cadres d’Adrexo

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Reprise par d’anciens cadres de l’entreprise, Éric Paumier, Frédéric Pons (qui ont créé Colis Privé) et Guillaume Salabert (propriétaire de Cibléo), via leur nouvelle holding Hopps Group (500 M€ de CA), l’entreprise aixoise Adrexo (281 M€ de CA) renaît de ses cendres. Objectifs des repreneurs ? Doubler le CA d’ici 5 ans.

Quel était votre objectif en créant la holding Hopps Group ?

Éric Paumier : Nous avons d’abord souhaité rapprocher plusieurs métiers et expertises complémentaires au sein d’une même structure afin de proposer à nos clients et prospects des solutions inédites sur le marché. En intégrant des leaders de chaque secteur, nous cherchons à constituer un acteur capable de répondre de la manière la plus fine aux attentes de nos clients autour d’une idée forte : enchanter l’expérience d’achat.

Alors que le secteur des services a subi la crise de plein fouet, nous avons choisi de parier sur des emplois non-délocalisables, pour partie peu qualifiés mais qui participent malgré tout et activement selon nous, au dynamisme français.

Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre Adrexo ? 

EP : Tout d’abord, notre volonté de créer le premier opérateur privé du dernier kilomètre en France. Nous avions avec Adrexo un lien fort pour y avoir travaillé auparavant, et nous étions donc convaincus du potentiel de l’entreprise.

La vraie force d’Adrexo, ce sont ses 18.500 collaborateurs, leur engagement et notre capacité d’optimisation de nos tournées grâce à notre équipe et ses connaissances dans le pilotage du dernier kilomètre. Adrexo, c’est en réalité l’agilité du modèle Uber mais une rémunération de salarié en CDI pour nos collaborateurs.

Dans quel état l’avez-vous trouvé ?

EP : La situation de l’entreprise lors de la reprise était préoccupante. Elle a souffert ces dernières années d’un manque de stabilité dans sa gouvernance et d’une stratégie imprécise qui l’empêchait de suivre un cap bien précis. De notre point de vue, l’innovation n’était pas au cœur des préoccupations ces 5 dernières années et la gestion de projet inexistante pour accompagner les nouveaux services que doit proposer l’entreprise.

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

EP : Comme pour toute reprise, et nous étions conscients du défi en nous engageant, nous avons d’abord dû convaincre et rassurer. Pour cela, nous avons choisi la transparence, et l’engagement dans une démarche de communication régulière et même directe, chaque trimestre, avec nos 18.500 collaborateurs, en expliquant clairement nos motivations, nos volontés et notre plan pour atteindre nos objectifs.

Nous avons ainsi choisi d’intensifier les processus de collaboration entre les différents départements, davantage en mode projet, de développer des instants de convivialité nécessaires au partage, de repenser l’organisation des bureaux pour réduire la dimension très hiérarchique de l’entreprise…

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés ?

EP : Nous prévoyons de retrouver notre équilibre financier dès 2018, et repartir en croissance l’année suivante sur un rythme soutenu. Nous atteindrons rapidement une croissance pérenne. Nous souhaitons au niveau de la holding atteindre 1 Md€ de CA d’ici 2020 et ce par croissance externe certes, mais également par croissance organique.

Comment allez-vous développer l’entreprise ? 

EP : Chez Adrexo, notre développement passe prioritairement par la conquête de nouveaux clients, la diversification de notre activité, l’amélioration de notre démarche qualité, la mécanisation partielle de nos centres et le recrutement et la fertilisation de talents.

Au niveau du groupe, notre développement passe par plusieurs leviers : une croissance organique avec le développement des synergies pour renforcer le potentiel de chaque société, le développement de nouvelles offres sur le premier et le dernier kilomètre, une croissance externe avec des acquisitions dans une logique de diversification verticale ; un développement des ressources humaines avec le recrutement de talents et le développement de nouveaux métiers.

Quel CA visez-vous ?

EP : Pour Adrexo, nous souhaitons doubler notre CA d’ici 5 ans, et renouer avec une croissance profitable dès l’année prochaine. Pour Hopps Group, nous tablons sur 500 M€ de CA dès cette année, en croissance de près de 20% !


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