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Stéphane Courbit, de Loft Story à Betclic

S’il fait, à son corps défendant, la une des médias, c’est avant tout comme entrepreneur que Stéphane Courbit souhaite être reconnu. Portrait contrasté d’un self made man au parcours détonnant.

Entreprendre - Stéphane Courbit, de Loft Story à Betclic

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S’il fait, à son corps défendant, la une des médias, c’est avant tout comme entrepreneur que Stéphane Courbit souhaite être reconnu. Portrait contrasté d’un self made man au parcours détonnant.

Depuis 2007, Stéphane Courbit, 50 ans en avril, dirige sa holding d’investissement, LOV Group (en référence aux prénoms de ses enfants, Lilas, Oscar et Vanille), qui gère et développe ses participations dans son domaine d’origine, la production audiovisuelle, mais également dans l’hôtellerie, l’énergie et Internet (Betclic). Une stratégie qui porte ses fruits, puisque sa fortune est estimée à plus de 500 M€, ce qui le place au 122ème rang du classement du magazine Challenges.

L’argent de Loft Story

En 1994, il s’associe avec le présentateur Arthur et crée ASP (Arthur Stéphane Production) qui produit l’émission «Les Enfants de la Télé». En 1998, l’entreprise du Néerlandais John de Mol, Endemol, entre au capital d’ASP, qui devient alors Endemol France.

À sa tête, Stéphane Courbit produit quelques-uns des plus grands succès de la télévision française dans les années 2000, notamment la première émission de télé-réalité, «Loft Story», et la «Star Academy». En 2007, il revend ses parts d’Endemol (50%) pour 250 M€, la base de sa fortune actuelle.

L’argent de Loft Story

En 1994, il s’associe avec le présentateur Arthur et crée ASP (Arthur Stéphane Production) qui produit l’émission «Les Enfants de la Télé». En 1998, l’entreprise du Néerlandais John de Mol, Endemol, entre au capital d’ASP, qui devient alors Endemol France. À sa tête, Stéphane Courbit produit quelques-uns des plus grands succès de la télévision française dans les années 2000, notamment la première émission de télé-réalité, «Loft Story», et la «Star Academy». En 2007, il revend ses parts d’Endemol (50%) pour 250 M€, la base de sa fortune actuelle.  

Sous le soleil de Saint-Tropez

L’homme d’affaires est un habitué de la huppée station varoise, où il s’est marié en 2004. Discret, on le croise pourtant en famille à la plage privée des Jumeaux, à la terrasse de Sénéquier sur le port ou même dans une partie de pétanque place des Lices.

Il s’est fait construire une superbe villa moderne dans la partie la plus sauvage de la presqu’île, la pointe du Capon. Il y côtoie son ami Arthur, également propriétaire d’une villa, Bernard Arnaud, Vincent Bolloré ou Norbert Dentressangle. Il est propriétaire d’un hôtel «Pan Dei» en centre ville sur lequel lorgne le patron de LVMH.

L’hôtellerie, son nouveau challenge

Epaulé par la banque Natixis, Stéphane Courbit a investi dans l’hôtellerie de luxe à Courchevel (Les Airelles, et Le Melezin, ), à Saint-Tropez (Pan Dei) et à Gordes (La Bastide de Gordes, acquise début 2014). «Notre idée est de créer une petite chaîne de luxe avec des établissements situés dans des lieux touristiques fréquentés par une clientèle internationale», explique l’homme d’affaires.

Liliane Bettencourt : un investissement qui dérange

Stéphane Courbit est l’une des victimes collatérales du conflit entre Liliane Bettencourt et sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers. Par l’intermédiaire de son avocat, Pascal Wilhem, qui travaille également pour LOV Group, l’héritière de L’Oréal a investi 143 M€ dans la holding LOV.

Devant les soupçons de conflit d’intérêts et d’abus de faiblesse, pour lesquels il a été mis en examen en février 2013, Stéphane Courbit a conclu un accord avec la famille Bettencourt, avec le rachat pour plus de 144 M€ des 20% de son groupe qu’elle détenait, redevenant le seul actionnaire de LOV Group. Si la plainte a été depuis retirée, Stéphane Courbit a été blessé par les accusations «injustes».

Un solide carnet d’adresses

Stéphane Courbit sait séduire les puissants : Anne Méaux, la puissante patronne de l’agence Image 7, Alain Minc, qui lui a ouvert les portes des milieux financiers, Vincent Bolloré, rencontré au Siècle, mais aussi les patrons de sa génération, dont Jean-Charles Decaux, Nicolas Bazire, Jacques Veyrat…
Sans oublier Nicolas Sarkozy, même si cette amitié ne lui a pas toujours été bénéfique, jusqu’à la suspicion d’abus de biens sociaux pour avoir permis à l’ancien Président d’utiliser des jets privés facturés à son entreprise.

Depuis 2007, Stéphane Courbit, associé à la Société des Bains de Mer de Monaco, détient 50% de l’un des trois plus gros acteurs du secteur des jeux et paris en ligne au monde, BetClic Everest Group (280 M€ de CA et désormais rentable), bâti au fil d’opérations de croissance externe.
En revanche, il pourrait se désengager des 31% qu’il possède dans Directe Énergie (763 M€ de CA), le fournisseur d’électricité dirigé par Xavier Caitucoli. De quoi financer de nouveaux développements.

Le pari sportif plutôt que l’énergie

Depuis 2007, Stéphane Courbit, associé à la Société des Bains de Mer de Monaco, détient 50% de l’un des trois plus gros acteurs du secteur des jeux et paris en ligne au monde, BetClic Everest Group (280 M€ de CA et désormais rentable), bâti au fil d’opérations de croissance externe. En revanche, il pourrait se désengager des 31% qu’il possède dans Directe Énergie (763 M€ de CA), le fournisseur d’électricité dirigé par Xavier Caitucoli. De quoi financer de nouveaux développements.

Derrière les stars de la TV

Stéphane Courbit, qui a débuté stagiaire chez Christophe Dechavanne, a toujours su miser sur les animateurs-vedettes. Si c’est grâce à son association avec Arthur qu’il a bâti sa fortune, sa société de production audiovisuelle, Banijay (400 Me de CA), s’est développée avec le rachat de celle d’autres animateurs producteurs, comme Nagui (AirProd) ou Cyril Hanouna (H2O Prod).

Un investisseur avisé

À titre personnel, Stéphane Courbit est présent dans d’autres domaines. Il est entré au capital du label communautaire My Major Company, fondé notamment par Michael Goldman, le fils de Jean- Jacques. Il détient également une participation majoritaire dans Le Five, le premier groupe de foot en salles en France.

Et ce natif de Crest dans la Drôme vient de lancer, en partenariat avec l’IUT de Valence (dont il est diplômé, avant de faire l’ISG de Paris), Lov’Entreprendre, un fonds de dotation destiné à financer les porteurs de projets du département.

2012, l’année du naufrage

Symbole de sa réussite, Stéphane Courbit s’était fait construire, pour une quarantaine de millions d’euros, un yacht de 60 m, le Yogi. En 2012, une annus horribilis pour l’entrepreneur, le navire faisait naufrage en mer Égée. Un accident dans lequel certains commentateurs ont vu une parabole du parcours de l’homme d’affaires… qui a depuis remarquablement redressé la barre.


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