Créée par deux jeunes entrepreneurs pleins d’ambition, la jeune pousse s’impose en modernisant la brocante.
«Passionnée de décoration, j’ai toujours passé beaucoup de temps à chiner, écumant les pages des sites généralistes de l’occasion comme Le Bon Coin et eBay, cherchant l’inspiration sur Pinterest… Après avoir perdu de nombreuses heures sans grand résultat, l’idée de créer un site qui sélectionne en amont les plus beaux mobiliers et objets de décoration d’occasion, et apporte de belles inspirations s’est imposée. Pour Brocante Lab, j’ai souhaité offrir une approche moderne de la brocante», explique Charlotte Cadé, 28 ans, fondatrice avec Maxime Brousse, 29 ans, de Brocante Lab.
Un business model simple et efficace
Précurseur dans la vente en ligne de mobilier ou décoration d’occasion, Brocante Lab affiche d’emblée son concept novateur : «Mettre en relation particuliers et brocanteurs professionnels pour proposer une version 2.0 de la chine», insiste cette diplômée de Grenoble EM. Lancée en 2014 grâce aux économies du duo fondateur, la jeune pousse parisienne a séduit les investisseurs, ce qui lui permet de bénéficier de la bourse French Tech de la BPI et l’aide de 101Projets (concours lancé par Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon).
La plate-forme entre les professionnels vendeurs et les particuliers acheteurs, en véritable brocante virtuelle, propose plus de 20.000 produits uniques, pièces originales et certifiées, tous sélectionnés par la jeune fondatrice. Grâce à cette rigoureuse sélection auprès de quelque 350 brocanteurs professionnels, le site conquiert chaque mois 400.000 visiteurs.
Autres atouts pour les brocanteurs en herbe ? Les conseils ! Brocante Lab accompagne ainsi chaque utilisateur dans la recherche de la pépite qui saura personnaliser son intérieur. Pour ce duo, les rôles sont clairement définis. «Je m’occupe de l’offre, du sourcing marchands et produits, de la sélection des pièces, du marketing, de la communication…», indique Charlotte Cadé. «Pour ma part, je gère plutôt la partie acquisition, la gestion, le financement, le service client et la logistique. Je suis en quelque sorte le back-office de la jeune pousse !», renchérit Maxime Brousse, diplômé de l’EDHEC.
Le business model de la jeune pousse repose sur une commission, de 15% pour les vendeurs professionnels et de 20% pour les vendeurs particuliers. Un modèle qui fonctionne puisque Brocante Lab affiche 1 M€ de CA. D’autant que la jeune pousse mise également sur un axe de développement BtoB avec un service de décoration sur mesure qui connaît déjà un franc succès.
Un duo qui voit loin
En avril dernier, Brocante Lab a bouclé une levée de fonds de 500.000 € auprès d’une quinzaine d’investisseurs convaincus en seulement 2 mois, notamment Oleg Tscheltzoff, fondateur de Fotolia ; Thierry Petit, fondateur de Showroomprivé ; Renaud Guillerm, fondateur du site Videdressing ; Pierre Trémolières, fondateur de Delamaison, Olivier Gonzalez, ancien DG de Twitter France, 50 Partners…
Tous ont été contactés par les jeunes entrepreneurs via le réseau social professionnel LinkedIn ! «Nous prévoyons une autre levée de fonds cette année pour accélérer le développement de tous nos projets», se réjouit la jeune femme. «Nous souhaitons notamment nous lancer à l’international, en commençant par la Belgique et les Pays-Bas, et développer une application mobile». Ambitieux, le jeune duo vise en effet «30% de croissance par mois». De quoi atteindre leur objectif, 10 M€ de CA d’ici 2 ans.