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Véra Baudey, la femme derrière le magazine Winner


Lancé en 2013, en pleine crise de la presse, son magazine dédié au succès fait taire les pessimistes qui ne lui donnaient pas un an. La preuve que l'ambition et la réussite inspirent toujours.  

Lancé en 2013, en pleine crise de la presse, son magazine dédié au succès fait taire les pessimistes qui ne lui donnaient pas un an. La preuve que l’ambition et la réussite inspirent toujours.
 

Fille de diplomate, à l’aise dans 6 langues et dans toutes les situations, Véra Baudey a hérité de ses jeunes années une ouverture d’esprit et une curiosité qui ne la quittent jamais. Passionnée d’échanges et de découvertes, diplômée de Sciences Po, cette battante fait naturellement carrière dans le journalisme – elle est notamment correspondante radio dans différents pays (Allemagne, Italie, Russie) et collabore à de nombreuses publications – avant de créer son propre magazine.

De journaliste à patronne de presse. Comment avez-vous franchi le pas ?

Véra Baudey :

J’ai pris un gros risque. Mais j’ai toujours aimé entreprendre, me jeter dans des batailles difficiles, m’imposer des défis. Celui-ci était de taille ! Les plus pessimistes me donnaient un an, les plus optimistes deux. J’ai déjoué les pronostics et j’en suis aujourd’hui au numéro 17 !

Tous avaient oublié deux choses : ma chance et ma méthode. Galvaniser, motiver mes collaborateurs sans relâche, avoir une foi inébranlable en mes idées et, surtout, l’irrésistible énergie de les réaliser contre vents et marées. Je suis donc aujourd’hui une des très rares, sinon la seule patronne de presse en France !!

Et mon entreprise me ressemble : Impossible n’est pas winner ! C’est le bon moment pour remercier mon ami Jacques Séguéla, qui m’as toujours fortifiée et encouragée dans cette réalisation, dont les conseils sont toujours si pointus et avisés, si remarquablement généreux. Avec lui, je me sens pousser des ailes, car je sais, à chaque instant, «que notre amitié a de l’avenir» !

Vous vous êtes lancée en pleine crise de la presse. Cela ne vous a pas préoccupée ?

VB :

C’est vrai que c’est un sacré défi. J’en suis la seule propriétaire. Je me suis développée seule et j’ai prouvé haut la main qu’il n’y a pas de crise dans les idées, dans la création, dans la volonté d’entreprendre. Il n’y a pas de bon moment, c’est juste celui que vous avez choisi ! Aujourd’hui, j’aimerais bien ajouter quelques étages à ma «Winner tower» telle que je me la représente avec beaucoup d’ambition. Et je suis à la recherche d’un investisseur qui aurait envie de m’accompagner dans cette ascension. La vraie force est d’être plusieurs à regarder toujours plus haut !

Comment avez-vous eu l’idée de WINNER ?

VB :

Le titre m’est venu d’emblée, car compréhensible dans le monde entier. Et aujourd’hui plus que jamais, on ne peut pas se soustraire d’une planète connectée et donc accessible immédiatement à tous. Et puis j’ai toujours été admirative des gens qui gagnent, qui réussissent.

En toute modestie, moi-même j’ai cette exigence de vouloir gagner. Et on sait bien qu’il n’y a pas de succès linéaire. On peut trébucher, tomber et se relever encore plus fort et plus déterminé. Je dis souvent : je ne perds jamais, j’apprends ! Donc avec WINNER bilingue français/anglais, je veux donner l’exemple des gens qui ont réussi, pour prouver que tout est toujours possible. Véra Baudey WINNER devient une marque.

Vous publiez également un supplément WINN’ART, dont l’édito est signé Alain Delon. De toutes vos rubriques, l’art est celle qui méritait le plus d’être développée ?

VB :

L’art, c’est la culture et la culture est universelle, comme l’émotion. La beauté rend meilleur et parle un langage universel. Alain Delon, légende vivante du 7ème art, est aussi un grand collectionneur, un homme brillant et éclectique. Je le remercie d’avoir accepté d’être mon parrain pour cette nouvelle création. Il me trace avec générosité et intelligence le chemin à suivre…

Gastronomie, sport, politique… les hommes et les femmes que vous présentez sont issus de tous les univers. Comment les choisissez-vous ?

VB :

Je les choisis parce que, hommes ou femmes, ils ont réussi dans leur domaine. Il n’y a pas de miracle, pour cela il faut travailler énormément et souvent jour et nuit. Je les admire et je ne souhaite qu’une chose, au travers de mes magazines, les faire connaître au plus grand nombre, montrer leur exemple, en entraîner d’autres dans leur spirale du succès.

Un winner aujourd’hui, c’est quoi ? Quels sont les indicateurs du succès ?

VB :

Un winner est un gagnant, un entrepreneur qui crée grâce à ses idées et sa volonté farouche, inattaquable. C’est le résultat qui est le seul indicateur du succès. Une start-up peut le trouver d’emblée, une entreprise peut se construire patiemment. Y croire, envers et contre tout, avec enthousiasme, ferveur et talent !

 

La jeune génération manque-t-elle d’ambition ? Que pensez-vous des start-uppers par exemple ?

VB :

Beaucoup de bien ! Ils apportent une adrénaline qui se propage et crée l’envie d’entreprendre, de se battre, donc de générer de l’optimisme qui nous manque beaucoup en ce moment. Mais cet optimisme existe. Il est là. Il faut le découvrir et la jeune génération, quelles qu’en soient les apparences, n’en manque pas. Mais de ceux-là on ne parle pas. On préfère les losers. Chacun selon ses moyens et moi j’aimerais bien donner l’exemple grâce à ceux et celles qui sont dans mes magazines et qui sont devenus winners.

 

En 2012, un billet dans WINNER regrettait l’absence de prise de risque, d’aventure, d’invention de nos élites. Parmi les entrepreneurs ou hommes politiques actuels, lesquels pourraient représenter ces valeurs ?

VB :

J’aime faire l’éloge des héros. Et aujourd’hui, on en manque un peu… beaucoup. Les héros ont toujours pris tous les risques et leur gloire leur va si bien qu’elle rejaillit sur nous, si on veut bien capter leur lumière.  Parmi les entrepreneurs, la liste serait trop longue et je ne souhaite pas privilégier quelqu’un plus qu’un autre. Parmi les hommes politiques et si on reste en France, je trouve que François Fillon est un vrai winner pour lequel impossible n’est pas français ! Qui le clame haut et fort ! Et je suis sûre, à l’avance, à l’heure de cette interview [entre les deux tours de la primaire de la droite et du centre, NDLR], que les Français en très grand nombre l’ont bien entendu.

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