Les deux sessions annuelles chinoises : enjeux et opportunités
Les deux sessions annuelles chinoises constituent une fenêtre importante à travers laquelle le monde regarde la Chine. Sachant que cette année est le début de la mise en œuvre du 14e Plan quinquennal. Avec la mondialisation, les avancées de la Chine ne profiteront pas à elle seule, mais aussi au monde entier.
Face à la situation économique encore complexe, le monde attend du «moteur chinois» qu’il continue à libérer une puissante force motrice. Les signaux qu’auront été émis lors de ces deux sessions, particulièrement dans les domaines de l’ouverture, de l’innovation et de la protection de l’environnement, pourront être porteurs de davantage d’opportunités en faveur du développement mondial.
L’un des moments importants des deux sessions annuelles de cette année, sera l’examen du projet de programme du 14e Plan quinquennal. Il sera également question de discuter autour des priorités de développement de la Chine d’ici à 2035. Dans le même temps, comme lors des années précédentes, le rapport d’activité du gouvernement chinois donnera des réponses sur la manière dont les objectifs de développement économique et social seront définies et mis en œuvre cette année.
Le mot « ouverture » est un mot clé de cette année. La Chine est en train d’accélérer la construction d’une nouvelle architecture de double circulation, caractérisée par la priorité accordée au circuit économique interne et son interaction avec le circuit international, et elle évolue vers une ouverture plus étendue et plus profonde. «Faire du marché chinois un marché mondial», ce qui offrira au monde de véritables opportunités de développement.
M. Mats Harborn est président du Groupe Scania de la Chine, un Constructeur européen de véhicules utilitaires. Il a souligné dans une récente interview que la Chine avait lancé une série de mesures visant à promouvoir la réforme économique et l’ouverture à la concurrence, afin d’accroître sans cesse la résilience et la productivité de l’économie chinoise. Par conséquent, les signaux émis par les deux sessions de cette année pour promouvoir une ouverture de plus haut niveau méritent d’être examinés en détail par les entreprises étrangères, afin de dénicher davantage de possibilités de développement.
L’innovation, autre mot clé du développement économique de la Chine. «La Chine se prépare à passer du mode de production traditionnel à l’innovation et à la technologie », rapporte la presse britannique Lexology, ajoutant que « les nouvelles industries, les nouveaux modes de travail et les nouveaux modèles d’entreprise qui connaissent en Chine une croissance exponentielle, exerçant une influence non négligeable sur l’économie mondiale ».
D’ailleurs, le développement vert en Chine attire également beaucoup d’attention. En septembre 2020, la Chine a promis d’atteindre son pic d’émissions de carbone avant 2030. Elle a également pris l’engagement de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2060. Lors de la Conférence centrale sur le travail économique qui s’est tenue en décembre dernier, la Chine a désigné le travail sur le pic d’émissions de carbone et la neutralité carbone comme étant l’une de ses tâches importantes pour l’année 2021. Sans doute, à l’occasion des deux sessions de cette année, la Chine mettra en œuvre une feuille de route plus concrète.
Selon les statistiques, la valeur de production de l’économie verte en Chine peut atteindre 120 00 milliards de yuans d’ici 2025, représentant 8% du PIB. D’ici 2035, ce pourcentage pourrait atteindre plus de 10%.