La rage d’entreprendre caractérise Paul Morlet, 25 ans, à la tête de 2 PME florissantes : Lulu Frenchie (1 M€ de CA), créée en 2010, qui fabrique des lunettes fantaisie à verres personnalisables, et Lunettes pour tous. Il ne manque pas de soutiens, à commencer par Xavier Niel.
Avec l’ouverture de ce nouveau concept de magasin en mai 2014, rue Turbigo à Paris, Paul Morlet se pose en «Robin des bois de la lunette».
Son idée ?
Acheter une paire à sa vue à partir d’une dizaine d’euros et en moins de 10 minutes. L’offre est imparable : 10 € la monture avec verres simples, 30 € avec des verres progressifs (comptez entre 300 et 900 € chez un opticien classique pour une correction faible à important).
Son secret ?
Disposer d’un stock de plus de 18.000 verres de correction courante (80% des cas) et de 34 modèles de monture. Avec l’ordonnance, si les verres sont en stock, le client choisit sa monture et part avec ses lunettes. Dans le cas contraire, il les reçoit sous 5 jours. Sans ordonnance, le client peut procéder à un test de vue avec un optométriste.
Enregistrées sur iPad, les données sont envoyées au sous-sol de la boutique où 2 employés taillent les verres et montent les lunettes à la chaîne. Pour la prise en charge, l’enseigne délivre une feuille de soin à transmettre à la Sécurité sociale et une facture pour la mutuelle.
Après Paris, qui écoule plus de 250 paires par jour, et Lyon, Paul Morlet a ouvert son 3ème magasin à Marseille en septembre. Soutenu par des partenaires financiers comme Xavier Niel, le jeune patron veut bousculer le secteur avec l’ouverture de nouvelles boutiques à Bordeaux et Lille ou Cherbourg.