Jérôme Foucault, président de l’Adepale : il faut aller encore plus loin pour protéger nos PME et ETI alimentaires françaises.
Les négociations commerciales se sont terminées il y a quelques jours et le bilan est positif, même si de nombreux points peuvent être encore améliorés.
Le pacte de solidarité commerciale, signé avec les distributeurs fonctionne bien, mais il reste du chemin à parcourir pour protéger nos PME, et surtout les ETI, les grandes oubliées du pacte.
Si les PME du secteur ont en effet obtenu une meilleure prise en compte de la hausse des coûts de l’énergie par les distributeurs, protégeant ainsi la chaîne alimentaire française, ce n’est pas le cas avec les ETI.
Ces dernières n’ont pas obtenu cette protection, remettant en cause leur équilibre financier.
Les semaines qui arrivent vont être cruciales
L’Adepale compte sur le soutien du Gouvernement envers les ETI et PME, avec l’objectif de préserver l’emploi dans les territoires, une priorité absolue.
Les tarifs en vigueur actuellement ne peuvent être tenus et les hausses sont inéluctables face à la flambée des prix, à l’investissement demandé, on pense à la décarbonation industrielle. Le maintien d’une marge faible n’est plus tenable, cela conduirait à une perte de terrain en matière de souveraineté alimentaire et un risque majeur pour nos agriculteurs du futur.
Pour mémoire, plus de 3 000 PME et ETI sont au centre de la chaîne alimentaire française, ce qui représente 56% du chiffre d’affaires de la filière (110 milliards d’euros), sans oublier les 275 000 salariés (63% de l’emploi) de cette industrie agroalimentaire.
Ce sont ces PME et ETI qui font vivre notre pays et le tissu économique de nos régions, une chaîne alimentaire indispensable dans la vie quotidienne des Français, il ne faudrait pas l’oublier.