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Afrique : Vergnet Hydro installe des pompes hydrauliques dans les villages reculés


Entre l’Afrique et Vergnet Hydro, implantée à Ingré (45), le torchon n’est pas prêt de brûler. C’est même une belle et longue histoire d’amour que ce fabricant de pompes hydrauliques cultive avec le continent depuis plus de 40 ans.

Entreprendre - Afrique : Vergnet Hydro installe des pompes hydrauliques dans les villages reculés

Entre l’Afrique et Vergnet Hydro, implantée à Ingré (45), le torchon n’est pas prêt de brûler. C’est même une belle et longue histoire d’amour que ce fabricant de pompes hydrauliques cultive avec le continent depuis plus de 40 ans.

«Marc Vergnet, coopérant, a inventé un système de forage dans la roche pour alimenter les habitants en eau et, surtout, leur éviter d’utiliser les puits rendus inutilisables pendant les périodes de sécheresse», explique Thierry Barbotte, DG de Vergnet Hydro et ingénieur géologue de formation, qui a lui-même sillonné l’Afrique noire pendant 18 ans, dont une partie comme expatrié au Ghana. En 2014, ce spécialiste de l’Afrique rachète, avec un groupe d’investisseurs, cette filiale du groupe Vergnet. Aujourd’hui, la PME réalise l’intégralité de son CA (10 M€) sur le continent africain.

100.000 pompes ont été installées dans 35 pays

«Plus de 100.000 pompes ont été installées dans 35 pays», précise Thierry Barbotte. Vergnet Hydro est positionnée sur un marché où les besoins sont colossaux. Et ce potentiel de business ne semble pas se tarir. «Chaque année, nous installons 7.000 pompes, qu’il s’agisse de renouvellement d’appareils existants ou de nouvelles installations». Pour autant, tout n’est pas idéal.

«Si les besoins sont là, le marché peut diminuer en raison de l’accès aux financements de plus en plus difficile». En effet, ces pompes hydrauliques, souvent installées dans des villages ou des zones rurales reculées, sont financées à 100% par l’Aide au développement.

«Or, celle-ci stagne et est même clairement en-deçà des besoins en eau de la population africaine», se désole l’entrepreneur. L’entreprise pâtit également de délais de paiement très longs du fait du financement par les fonds publics, d’où la nécessité de disposer d’une trésorerie suffisante.

Thierry Barbotte met en garde contre un autre danger qui guette les entreprises souhaitant faire du business sur ce continent : «il faut trouver des banques qui acceptent de suivre et d’investir en Afrique. Souvent, les financiers considèrent que la prise de risque est trop importante par rapport à d’autres zones comme l’Asie. C’est un continent qui fait peur».

Mais le dirigeant ne regrette rien. «Comme nous disposons d’une présence historique sur terrain très forte, les banques suivent». Conseillerait-il aux PME françaises de venir en Afrique ? «Oui, c’est un marché beaucoup moins formel que d’autres et sur lequel il est possible de réaliser de très belles opérations commerciales. Mais il est nécessaire de travailler avec un partenaire local».

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