Après une pandémie sans précédent, plongeant le géant Français dans les difficultés, Air France, dirigée par Anne Rigail (Mines Paris), redevient une entreprise rentable et qui tourne à plein régime
Avec une aide de l’État Français de 7 milliards d’euros, à la suite à la crise du Covid-19, Air France s’était engagée à devenir plus rentable, avec une gestion plus rigoureuse. C’est chose faite, avec, à la tête Anne Rigail, l’entreprise est désormais plus respectueuse de l’environnement ainsi que de la planète.
Malgré l’inflation, Air France a réalisé une augmentation de son chiffre d’affaires sur la période du second trimestre 2023 de plus de 13,7 % par rapport à la même période en 2022, à 7,6 milliards d’euros.
L’entreprise prévoit, sur 2023, de retrouver plus de 95% de ses capacités d’avant Covid, et envisage un retour à la normale, dès 2024. Il est bon de rappeler qu’Air France-KLM (dont Benjamin Smith est le PDG) est de plus en plus rentable, surtout grâce à Air France, alors que le groupe KLM, la branche, la plus rentable jusque-là, est en net recul, mais reste aussi dans le vert.
Air France achète 50 Airbus A 350
Afin de rationaliser sa flotte et la renouveler, le groupe vient de passer commande de 50 A 350, des long-courriers, avec une option pour quarante autres appareils. L’A350 devrait permettre à Air France de tenir ses engagements en matière d’économies et de décarbonation (réduction de 30% d’ici 2030). L’A350 est capable d’embarquer 410 passagers sur une distance de plus de 16 000 kilomètres, réduisant ainsi de 35% sa consommation de carburant, et 40% de l’empreinte sonore.
Un projet de loi qui assombrit le tableau
Si Air France se porte bien, une nouvelle taxe prévue dans le budget 2024 du gouvernement pourrait avoir de fâcheuses conséquences. L’État prévoit une taxe sur les grands aéroports (4,6% directement applicable sur le chiffre d’affaires des aéroports concernés, les gros aéroports français en fait).
Pour se faire une idée, cette taxe aurait rapporté 100 millions d’euros dans les caisses de l’État en 2022, s’il avait été appliqué. Les aéroports vont donc répercuter une grande partie de cette taxe (75%) aux compagnies aériennes, Air France étant touché de plein fouet, puisque l’entreprise est principalement axée sur les grands aéroports français. Au final, qui sera la « victime » collatérale de ces hausses ? Le client, car Air France devra, elle-aussi, répercuter cette taxe.