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Comment Airbus développe l’avion électrique régional


C’est une date qui marquera l’histoire de l’aviation : le 10 juillet 2015, l’E-Fan, l’avion électrique imaginé par Airbus Group, a traversé la Manche grâce à Didier Esteyne, pilote chevronné ayant participé à sa conception.

Entreprendre - Comment Airbus développe l’avion électrique régional

C’est une date qui marquera l’histoire de l’aviation : le 10 juillet 2015, l’E-Fan, l’avion électrique imaginé par Airbus Group, a traversé la Manche grâce à Didier Esteyne, pilote chevronné ayant participé à sa conception.

«Fabriquer et faire  voler un avion comme celui-ci… un rêve de gosse», a déclaré le héros du jour à son arrivée à l’aéroport de Calais-Dunkerque, après une quarantaine de minutes de vol. «C’est une étape importante et symbolique, 106 ans après la première traversée de la Manche en avion par Louis Blériot», a confié Jean Botti, directeur général dédié à la technologie et l’innovation chez Airbus, qui chapeaute le projet depuis 2012.

Développé par Airbus Group (au sein de sa filiale Voltair, créée à cet effet), Aero Composites Saintonge (ACS) et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), l’E-Fan, avion biplace à propulsion électrique, a coûté 50 M€, dont 20 M€ investis par Airbus, le reste étant pris en charge par l’État, la région Aquitaine et les divers partenaires de l’entreprise toulousaine. Les premières unités devraient voir le jour fin 2017, dans une usine de 1.500 m² construite mi-2016 à Pau-Uzein, dans le Béarn.

Le chantier devrait créer entre 50 et 100 emplois et l’usine employer une quinzaine de personnes à terme. Objectif ? Construire au moins 15 appareils par an. «Nous ajusterons en fonction des besoins du marché, qui sont énormes», a déclaré Jean Botti. L’E-Fan, 6,7 m de long pour 9,5 m d’envergure et 550 kg, peut voler jusqu’à 220 km/h (160 km/h en vitesse de croisière).

Il se destine à des vols de courte durée, dans les écoles de pilotage par exemple. «L’E-Fan est la première pierre. Notre objectif final est de produire l’avion électrique régional de demain», a ajouté Jean Botti. D’ici 2030, Airbus espère ainsi mettre en service cet avion capable alors de transporter une centaine de passagers.

De quoi renforcer la croissance de la belle toulousaine aux 60,7 Mds€ de CA.

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