Si l’hydrogène apparaît comme une solution pour répondre, au moins pour partie, aux problématiques de décarbonation de l’industrie et de la mobilité ; des difficultés demeurent pour déployer cette nouvelle énergie à grande échelle, ainsi que pour optimiser son impact positif sur l’environnement. C’est sur ces points qu’Alfa Laval concentre son travail, comme nous l’explique Christophe Leveque, Directeur de la Division Energie de l’entreprise.
Quelle est la place d’Alfa Laval au sein de l’écosystème de l’hydrogène ?
Notre volonté d’intégrer l’écosystème de l’hydrogène s’inscrit dans une approche globale d’écoresponsabilité, qui fait partie de notre ADN. Alfa Laval est un acteur historique et leader de plusieurs technologies : l’échange thermique, la séparation et le transfert de fluides. Ces spécialités technologiques sont très présentes dans de nombreuses industries, dont celles qui souhaitent se convertir à l’hydrogène ; ainsi que dans le process de fabrication de l’hydrogène vert lui-même (à partir d’électrolyse ou de biomasse). Nous proposons donc des solutions techniques, aussi bien aux producteurs qu’aux utilisateurs de l’hydrogène, aussi bien pour les utilisations industrielles que pour la mobilité.
Quelles sont ces solutions ?
La production d’hydrogène, son stockage et son utilisation impliquent un échange thermique entre fluides. C’est une étape essentielle des procédés qu’Alfa Laval maîtrise. Nos équipements accompagnent la production à partir de biomasse, qui nécessite la séparation des boues en amont, mais aussi via l’électrolyse, qui suppose un échange thermique entre liquide (l’eau) et gaz (l’hydrogène).
Actuellement, un des obstacles au développement de l’hydrogène reste son coût, de fabrication comme d’exploitation. Pour le dépasser, la filière doit standardiser ses outils, et nous souhaitons y contribuer avec notre échangeur thermique HyBloc ™. Nous déployons également des solutions semblables pour la mobilité lourde et le développement de stations de recharge partout en France et en Europe, car l’hydrogène ne sera un levier pertinent que s’il est utilisé de façon massive. Nous mettons aussi à profit l’expérience d’Alfa Laval dans d’autres secteurs, comme le transport maritime, car il est essentiel d’avoir une vision globale.
Vous soulignez l’importance d’une approche globale…
La décarbonation est un enjeu majeur, écologique et économique, et appelle donc un changement de paradigme. Pour y répondre, Alfa Laval s’attache par exemple à produire HyBloc ™ en France ; mais surtout nous échangeons avec de nombreuses start-ups, pour les aider à faire passer leurs idées du stade expérimental à l’échelle industrielle. Nous sommes en effet persuadés que chaque idée, chaque innovation peut apporter un élément de solution.
Notre approche est celle d’aller plus loin en se posant les bonnes questions : pourquoi, par exemple, ne pas privilégier le recours à l’eau de mer pour l’électrolyse, alors que l’eau potable devint de plus en plus rare ? Notre entreprise propose déjà des solutions en ce sens, notamment pour la récupération de l’eau et la captation de CO2. L’hydrogène est aujourd’hui à la croisée des chemins, car s’il est une brique essentielle du futur mix énergétique, il serait dommage qu’il ne soit pas vraiment vert.
Plus d’infos : www.alfalaval.fr