Algérie : un pouvoir militaire ouvertement hostile au Maroc
Dans le paysage diplomatique actuel, les relations entre le Maroc et l’Algérie sont marquées par une rupture sans précédent, attribuable en grande partie à la domination du pouvoir militaire en Algérie. Cette période, surnommée « nouvelle Algérie » depuis l’arrivée au pouvoir de Tebboune et Chengriha, a vu les relations bilatérales se détériorer de manière significative.
Sous l’emprise d’un régime militaire marqué par une hostilité profonde envers le Maroc, toute tentative de normalisation semble vouée à l’échec tant que l’Algérie ne s’engage pas sur la voie de la démocratisation.
Le Sahara Occidental : deux positions inconciliables
Le conflit du Sahara occidental, un héritage lourd de conséquences, reste au cœur des tensions entre le Maroc et l’Algérie. Déclenché par le retrait de l’Espagne et l’annexion de ce territoire par le Maroc, ce conflit a entraîné une profonde division.
Le Maroc revendique la souveraineté sur le Sahara, tandis que l’Algérie soutient fermement l’indépendance du peuple sahraoui et le droit à l’autodétermination.
Des alignements géopolitiques divergents
Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont également influencées par leurs alignements géopolitiques distincts. Le Maroc a développé des liens étroits avec les pays occidentaux et apporte son soutien à l’Ukraine, illustrant une orientation vers l’Occident. De son côté, l’Algérie a renforcé ses relations avec la Russie et la Chine, choisissant des alliés différents de ceux du Maroc.
Incidents et hostilité médiatique
Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont ponctuées par des incidents diplomatiques et une hostilité médiatique marquée. Des événements comme l’expulsion du consul marocain d’Oran par l’Algérie en 2020 et les accusations de soutien marocain aux séparatistes berbères en Kabylie ont exacerbé les tensions.
Une lueur d’espoir
Malgré ces tensions, il existe des signes d’un possible changement dans les relations entre le Maroc et l’Algérie. L’évolution récente de la politique étrangère algérienne, avec la nomination d’un nouveau ministre des Affaires étrangères, suggère une ouverture potentielle à de nouvelles approches. Parallèlement, le roi du Maroc, Mohammed VI, a exprimé son désir d’améliorer les relations avec l’Algérie. Ces développements offrent une lueur d’espoir pour une coopération future.
A. Bodkine
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