Bio, Label Rouge, appellation d’origine… les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité, à l’origine et aux conditions de production de ce qu’ils mangent. Une mine d’opportunités pour les PME françaises du secteur.
Tout un symbole ! La plupart des enseignes de la grande distribution (Auchan, Carrefour, Casino, Les Mousquetaires, Monoprix, Système U…) bannissent de leurs rayons les œufs de poule élevées en batterie.
« Cet engagement répond à une demande croissante des clients, de plus en plus attentifs aux conditions d’élevage et au bien-être animal. Notre ambition est de rendre le mieux-manger accessible à tous : notre rôle de distributeur est aussi de proposer à nos clients un choix de produits qui corresponde à leurs attentes, tout en permettant aux filières agricoles de s’adapter à ces nouveaux enjeux », explique Jean-Marc L’Huillier, président de la Direction du développement durable pour les enseignes Intermarché et Netto.
Une tendance de fond
Si cette démarche, relayée par les professionnels de la restauration collective et de l’hôtellerie-restauration, a été fortement médiatisée suite aux vidéos chocs diffusées sur les réseaux sociaux par les associations de défense de la cause animale, comme L214, elle correspond aussi à un mouvement de fond.
Échaudés par les scandales alimentaires, inquiets des risques sanitaires mais aussi de plus en conscients qu’une alimentation plus saine, équilibrée et savoureuse repose sur des produits de qualité, d’une traçabilité irréprochable, respectueux de l’environnement, les consommateurs sont désormais prêts à payer (un peu) plus cher pour être rassurés.
Face aux dérives du discount à tout prix et de l’industrialisation forcenée, les producteurs locaux et les PME hexagonales sont les mieux armées pour adresser ces nouveaux marchés.