Psychosociologue et psychologue du travail, Valérie Aubin Gourbil a fondé Alliance C en juin 2000. Société de conseil, de formation et de coaching, la société intègre la dimension qualité de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux dans ses missions. Alliance C a rejoint le réseau des IRPS du Ministère du travail et depuis 2 ans le réseau ANACT Réflex QVT. Humanité, innovation, agilité, engagement, performance, telles sont ses valeurs. Interview de Valérie Aubin Gourbil.
Quelles sont aujourd’hui les prestations que vous proposez ?
V.A-G : « Nous réalisons différents accompagnements pour développer une culture d’entreprise QVT / engagement et performance en favorisant l’émergence de l’intelligence collective, la maturité des équipes, tout en restant centré clients. Dans toutes nos actions, après engagement de la direction de l’entreprise, nous prenons soin de mobiliser les opérationnels et l’ensemble de la ligne managériale. Nos prestations de conseil comprennent la mise en œuvre d’une démarche QVT, le diagnostic des facteurs et risques psychosociaux, les expertises lors d’événements graves et la régulation de situations de travail dérégulées ou dégradées. Nous proposons aussi des prestations de prise en charge psychologique, via la plateforme Alliancecare.fr (prises de rendez-vous en ligne, de téléconsultation, de permanences sur site, médiations, coachings individuels ou collectifs, groupes de parole, ateliers d’éducation à la santé, QVT, baromètres QVT et collaborateurs). Nous orchestrons également des actions de sensibilisation et de formation « tous acteurs de la prévention et de la qualité de vie au travail » avec des approches pédagogique innovantes (réalité virtuelle) et ludiques. Nous intervenons tant pour le secteur public que pour le secteur privé et pour les secteurs ».
En quoi est-ce important pour les entreprises de s’emparer rapidement du sujet qualité de vie au travail ?
V.A-G : « Quels soit le secteur d’activité et la taille de l’entreprise, la qualité de vie et conditions de travail devient un enjeu important et incontournable à leur réussite. De plus sur le plan juridique avec l’évolution de la législation, rappelons que tous les employeurs ont une obligation de moyens et de résultats en matière de qualité de vie et conditions de travail (QV-CT) avec de nouvelles obligations. Cependant outre ces obligations, en améliorant la qualité de vie au travail, les entreprises, via un management durable, favorisent la performance et l’engagement de l’ensemble de leurs collaborateurs ; cela leur permet d’atteindre leurs objectifs stratégiques et opérationnels dans des univers contraints et des changements permanents. De plus, les jeunes générations, avec l’évolution de la valeur travail sont de plus très attachées à la qualité de vie au travail, qui devient garant de l’image employeur ».
Le 1er mars, vous organisez une journée 0 discrimination. Avez-vous le sentiment que la discrimination en entreprise reste une réalité forte ?
V.A-G : « Bien que le monde de l’entreprise tente de développer de nouvelles pratiques en matière de prévention des discriminations, de sexisme mais aussi de violence au travail… Déstructurer les préjugés et les représentations sociales intégrés dès l’enfance (3 à 4 ans) nécessitera de maintenir le cap durant de longues années pour obtenir des résultats probants d’où l’intérêt d’intervenir sur ces thématiques dès le plus jeune âge. Développer le préventif dès l’école maternelle est capital pour former les acteurs et les citoyens de demain (d’où nos interventions en collèges et lycées dans le cadre du programme « prévenir le harcèlement scolaire et les violences… » ainsi que dans le supérieur). De plus, il faut une volonté et un véritable engagement des dirigeants sur ces questions pour porter ces changements durablement ».
Pour plus d’informations :