Je m'abonne

Alsace : quand une multinationale menace le savoir-faire français


Entreprise familiale Alsacienne, Heschung est spécialisée dans la fabrication de chaussures haut de gamme pour hommes et femmes.  Elle est, depuis le 11 avril dernier en redressement judiciaire, confrontée aux difficultés du groupe French Legacy Group, qui a décidé d’engager une procédure collective pour l’ensemble du groupe et entraînant Heschung...

Pierre Heschung

Entreprise familiale Alsacienne, Heschung est spécialisée dans la fabrication de chaussures haut de gamme pour hommes et femmes. 

Elle est, depuis le 11 avril dernier en redressement judiciaire, confrontée aux difficultés du groupe French Legacy Group, qui a décidé d’engager une procédure collective pour l’ensemble du groupe et entraînant Heschung dans cette mésaventure.

Créée par Eugène Heschung en 1934, la fabrique est d’abord basée à Steinbourg où naissent les premières chaussures de travail réalisées artisanalement.  L’entreprise est une affaire de famille, Eugène le fondateur, livrera ses secrets de fabrication à son fils, Robert, qui les transmettra à son tour à son fils Pierre, qui est actuellement directeur général de l’entreprise. Mais celle-ci a été rachetée en 2021 par le fonds French Legacy group (FLG). 

Un savoir-faire Made in France

Un savoir-faire ancestral anime la société Heschung. Au commencement, des chaussures entièrement artisanales sont réalisées en cousu norvégien ou cousu Goodyear, puis, Heschung se lance dans les chaussures de sport, notamment le ski. À partir de 1950, les premières chaussures de ski font leur entrée, accompagnées des meilleurs conseillers techniques. En 1990, des collections hommes et femmes révolutionne l’entreprise, avec de nouveaux modèles, mais toujours basés sur le savoir-faire familial. 

Un espoir pour Heschung

Malgré ce redressement judiciaire, l’entreprise a de sérieux atouts. Pour commencer un chiffre d’affaires en progression de 30% sur l’année (grâce principalement à l’activité digitale et les points de ventes de la marque, au nombre de neuf actuellement, dont Le Bon Marché et le Printemps).

D’ailleurs Pierre Heschung, petits-fils du fondateur de la marque (et actuel directeur général) va très certainement présenter une offre de reprise, ce qui devrait sortir l’entreprise de ce mauvais pas, à cause de French Legacy Group, qui, malgré le bon vouloir de son PDG, Jérôme Espinos, n’a pas réussi son pari de relancer les chaussures de luxe française.

Angelina Hubner

À voir aussi