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Ametix, une succes story à la Française


La jeune société de conseil en stratégie digitale connaît la consécration : elle vient d’être rachetée par le Groupe La Poste via sa filiale Docapost. Son secret de fabrique : le Feel Good Management.

Entreprendre - Ametix, une succes story à la Française

La jeune société de conseil en stratégie digitale connaît la consécration : elle vient d’être rachetée par le Groupe La Poste via sa filiale Docapost. Son secret de fabrique : le Feel Good Management.

Elle n’a pas cinq ans et la voilà qui caracole déjà dans le giron de l’une des plus grandes institutions françaises : depuis le 2 avril, Ametix est le nouveau joyau du Groupe La Poste, et sera intégrée dans sa filiale Docapost qui, comme Ametix, travaille à la transformation digitale des entreprises et des administrations.

Un rapprochement remarquable tant Ametix a su, en quelques années, révolutionner le secteur. L’opération s’est faite sous l’impulsion du nouveau Président de Docapost, Olivier Vallet, et de son directeur général Eric Benolaut.

Une croissance insolente

Classée  parmi les meilleures entreprises de services du numérique (ESN), Ametix fait l’effet d’une fusée. D’abord par la croissance insolente de son chiffres d’affaires : +100% chaque année. Fin 2016, il affichait 14 millions d’euros. Pour 2017, il annonce 26 millions. Ensuite par le nombre et la qualité de ses clients : plus de 200 entreprises dont Carrefour, Axa, Société Générale, France Télévisions pour citer quelques grandes sociétés françaises, et aussi Molotov, Dalenys, La Boutique Officielle du côté des start-up dynamiques.

Qui plus est, Ametix aligne les satisfecit : elle est lauréate du « Deloitte Fast50 » qui récompense les entreprises à plus forte croissance, elle est même classée 17e sur l’Île-de-France ; elle est aussi lauréate des « Big Boss du E-Commerce » ; elle est encore labellisée « Great Place to Work »,  un titre qui récompense les entreprises où il fait bon travailler…  Trop beau pour être vrai ? Pas si l’on connaît la botte secrète des fondateurs d’Ametix : le « Feel Good Management », une philosophie qui mise sur le bien-être et le bonheur de ses 200 salariés.

Des startuppers expérimentés

Quand, en 2011, Stéphane Boukris, Patrick Bunan et Vincent Klingbeil décident de lancer l’aventure Ametix, ils savent qu’ils doivent faire la différence. Le secteur du service et des ressources humaines est en effet verrouillé par des ténors comme Cap Gemini, Altran… 

Alors certes chacun vient avec son bagage :  Stéphane est un serial entrepreneur, diplômé de l’ESSEC (BBA) ; Patrick est un pro de l’événementiel et de l’organisation issu de l’ESC ; Vincent est un ancien avocat d’affaires à la fibre commerciale passionnée, formé à l’université Panthéon Assas et chez Audencia…

Mais surtout les trois fondateurs ont pour eux une spécificité rare : ce sont d’anciens startuppers, ils sont de leur époque, celle de l’ère numérique, en phase avec la génération Y et ses nouvelles aspirations, des jeunes désireux d’œuvrer dans un monde du travail plus cool tout en restant sérieux, compétitif bien sûr mais respectueux de leurs capacités et de leurs aspirations, un univers professionnel version start up.

Modus vivendi

« D’où l’idée de transposer les codes des start-ups au monde du service », expliquent Stéphane Boukris et Vincent Klingbeil. « Le secteur du service innovant très peu, il nous paraissait essentiel de le mettre à la page, c’était ça notre business modèle », poursuit Vincent Klingbeil. « L’idée n’était pas de créer une start-up mais de se mettre au service des start-up et des grandes entreprises en accompagnant leur évolution digitale », ajoute Stéphane Boukris.

Et de réaffirmer ensemble : « Surtout il était important que nos consultants se sentent vraiment bien chez nous et dans les entreprises qu’ils conseillent. » Un modus vivendi d’autant plus crucial que ces consultants sont majoritairement des développeurs, une denrée rare sur le marché. D’où l’intérêt de les choyer.

Méthodes de travail disruptives

Pour y parvenir, Ametix a alors imaginé des méthodes de travail disruptives, audacieuses et enjouées. Comme utiliser un aspirateur à emails pour capter les coordonnées de potentiels bons candidats sur un forum. Ou créer le site CombienJeMerite  – comprenez : quel salaire je mérite – pour susciter l’intérêt de futurs recrutés soucieux de connaître  leur valeur sur le marché.

Ou encore : promettre d’offrir un an de pizza  par semaine à toute personne recrutée par Ametix ! Le tout à grand renfort de communication joyeuse et décalée, de slogans et de video clips sympathiques créant un véritable esprit Ametix totalement unique et attractif.

Un esprit de famille qui  rythme la vie quotidienne de l’entreprise régie par la bonne humeur et le participatif. « C’est à cette seule condition que l’on peut travailler de manière efficace et concentrée, avec de vrais résultats à la clé », assurent Stéphane Boukris et Vincent Klingbeil. Un babyfoot et des fruits à volonté trônent bien sûr dès l’entrée… Mais au delà des symboles, chaque salarié prend vraiment part aux événements organisés tous les trois semaines par l’entreprise, ici une partie de bowling, là une sortie en boîte de nuit.

Mieux l’entreprise sait s’ouvrir au monde en organisant des événements qui parlent également à ceux qui ne font pas encore partie de sa maison. Comme lorsqu’elle organise le concours du Meilleur Dev’ de France (comprenez : le concours du meilleur développeur) qui a réuni l’an dernier quelques 10 000 participants et sera l’occasion d’un nouveau grand raout le 19 septembre prochain. Un pouvoir d’attraction jouissif qui permet chaque année à la communauté d’Ametix de grandir encore et encore… Jusqu’où ?

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