Enième rebondissement dans le feuilleton Atos. Favori pour le rachat du géant informatique, David Layani renonce. Premier actionnaire du groupe informatique, le patron du groupe Onepoint a annoncé son retrait des négociations. Cette décision est la conséquence directe de la volte-face de ses principaux soutiens. A commencer par le fonds d’investissement Butler Industries qui soutenait le projet depuis le début. Refroidi par cet abandon, le groupe Econocom a également jeté l’éponge. Ce double renoncement de dernière minute n’a pas laissé d’autre choix à David Layani que de se retirer de la table des négociations et d’abandonner son projet de reprise.
Vers un cavalier seul des créanciers ?
Les discussions entre David Layani et les principaux créanciers d’Atos ont achoppé en raison des nombreuses divergences sur les modalités du plan de sauvetage. Endetté à hauteur de 4,8 milliards d’euros, le groupe informatique aux 100 000 salariés est désormais dans l’impasse. Cette situation pourrait offrir une seconde chance à Daniel Kretinsky. Alors que son offre avait été dans un premier temps rejeté par les principaux créanciers, l’homme d’affaires tchèque a confirmé, dans une lettre, son intention de prendre part à la restructuration d’Atos. Daniel Kretinsky, qui souhaite faire une croix sur une grande partie de la dette d’Atos, doit désormais convaincre les créanciers obligataires. D’autant que ces derniers n’excluent pas la possibilité de mener eux-mêmes la restructuration de l’entreprise. Le conseil d’administration d’Atos a prévu de se réunir prochainement. Il ne reste que quelques semaines pour faire émerger un accord sur le plan financier.
