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Au Togo, l’Afrique en recherche de rigueur


La chronique économique hebdomadaire de Bernard CHAUSSEGROS Lorsqu’on s’intéresse à ce qu’il se passe au Togo en termes de projets de modernisation du pays, on apprend par la presse à quel point ce pays cherche des partenaires à l’étranger pour l’aider dans son développement. L’Allemagne, par exemple, vient d’investir plus...

Faure Essozimna Gnassingbe, président du Togo (Photo Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM)

La chronique économique hebdomadaire de Bernard CHAUSSEGROS

Lorsqu’on s’intéresse à ce qu’il se passe au Togo en termes de projets de modernisation du pays, on apprend par la presse à quel point ce pays cherche des partenaires à l’étranger pour l’aider dans son développement.

L’Allemagne, par exemple, vient d’investir plus de 45 millions d’euros dans le secteur de la santé, intervention assez logique, compte tenu des relations anciennes et historiques qu’elle a conservées avec son ancienne colonie.

Il s’agit, malgré tout, d’une relance a minima pour une coopération bilatérale germano-togolaise lancée en 2012, et intéressant deux branches : la coopération technique via la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et la banque publique de développement (KfW). La GIZ cherche à stabiliser la région des Grands Lacs de l’Afrique centrale et à y promouvoir la paix. Au contraire de la RDC voisine, il forme des médiateurs et encourage l’extraction légale des ressources, sachant que les conflits locaux sont généralement financés par les profits de l’exploitation des ressources minérales.

La KfW Bank accompagne le gouvernement allemand dans sa politique de développement et de coopération internationale. Elle est à la fois une banque et une institution de développement ayant l’expertise des financements à l’étranger, une pratique approfondie de la politique de développement et une réelle expérience du financement international. Elle sait comment s’engager dans des projets impliquant les acteurs du secteur public des économies émergentes, et en suivre la conception, l’exécution et le suivi.

La KfW s’engage de manière affirmée à aider ses partenaires à lutter contre la pauvreté et à maintenir la paix, à protéger l’environnement et le climat, ainsi qu’à travailler au développement d’une économie mondialisée exemplaire.

D’autres appétits

On sait aussi que les aides européennes ou celles de l’ONU (via la PNUP) ne suffisent pas. En témoigne, comme partout en Afrique, l’invasion progressive du marché Togolais par la Chine. La presse se fait largement l’écho de la reprise de la coopération engagés avec cet immense pays : le District autonome du Grand Lomé (DAGL) a décidé de redynamiser l’accord de 1996 avec la ville de Shenzhen (province de Guangdong) dans le domaine économique et commercial qui était en sommeil depuis 3 ans en raison de la pandémie du COVID 19.

Les volontés respectives sont confirmés par les déclarations récentes du secrétaire général du district de Lomé : « La coopération décentralisée est essentielle. Nos échanges doivent reprendre au plus vite ». Ce district regroupe les 13 communes de la capitale et la mégalopole chinoise de 13 millions d’habitants, Shenzhen, située sur la mer de Chine à environ 40 kilomètres au nord de Hong Kong. Les récentes mesures de levée des restrictions de déplacement liées au COVID permettent aux échanges de se développer à nouveau.

Les rencontres entre délégations sont désormais rétablis et une réunion entre décideurs s’est très récemment tenue par visioconférence afin de poser les bases nouvelles de la redynamisation les relations de coopération entre Shenzhen et Lomé.

Cette initiative coprésidée par le ministre d’État togolais et l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Togo s’inscrit dans le cadre de la coopération décentralisée officialisée par la signature des accords de jumelage de juin 1996 entre les deux circonscriptions.

 Ces échanges ont permis de redéfinir les opportunités pour la Chine et le Togo de redynamiser, renforcer et diversifier les acquis déjà développés en dépit de la pandémie. Des actions plus concrètes sont à l’étude et serviront les intérêts communs du développement des deux villes. En outre, ces actions ont pour objet de transformer le futur « Grand Lomé » pour en faire une métropole à l’image de la ville de Shenzhen. Parmi les projets évoqués, on peut citer les questions d’assainissement et d’écologie urbaine, les échanges culturels et l’enseignement supérieur, sans oublier les indispensables visites d’amitié qu’apprécient tant les Chinois pour démontrer leur volonté de respect des peuples amis. D’ailleurs, à l’issue de cet échange par visioconférence, les délégations ont vivement souhaité que cette coopération s’élargisse à tous les domaines « pour le bonheur des populations ».

Officiellement lancé en 2017à l’Institut Confucius de l’Université de Lomé, le projet « Shenzhen » soutenu par l’Unesco a pour objet de renforcer l’assurance qualité de l’enseignement supérieur en Afrique. La cérémonie de lancement au Togo avait donné lieu à des discours d’invités internationaux prestigieux représentant des établissements d’enseignement supérieur, des gouvernements, des agences de développement, ainsi que des organisations de la société civile et du secteur privé. Le projet, financé par le Gouvernement municipal de Shenzhen en Chine avait comme objectif de renforcer les systèmes d’enseignement supérieur des pays africains à tous les niveaux, institutionnel, national et régional. Le projet prévoit de mettre au point des mécanismes d’assurance qualité et de proposer au Togo un soutien essentiel de l’enseignement supérieur en vue de son développement durable, et de renforcer les capacités des professionnels dans les universités.

L’objectif affirmé a toujours été que la qualité de l’enseignement supérieur soit améliorée en Afrique subsaharienne, principale clef de l’amélioration des capacités technologiques et de la productivité. Et le Togo, en cela, a pu compter sur l’appui technique de l’Unesco qui a pu intervenir, dans les mêmes conditions en Côte d’Ivoire, en Égypte, en Gambie, au Malawi, au Mali, en Namibie, au Niger, au Sénégal et en Zambie. Pour le représentant du PNUD au Togo, la mission est accomplie puisque le gouvernement togolais s’est totalement investi dans la mise en œuvre des recommandations issues de la présentation de son rapport au titre du 3ème cycle de l’Examen périodique universel (EPU) et de celles consécutives à l’adoption du rapport national du Togo par le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies de juin 2022. Un projet détaillé de mise en œuvre a été élaboré fin 2022 avec le soutien des Nations Unies.

Ce plan d’action complète et prolonge celui, déjà cité, datant de 2017 (rapport du Togo au 2ème cycle de l’EPU), connu sous le nom du programme « Promotion et protection des droits de l’homme », ambitionne de parvenir au « renforcement de l’accès au droit et à la justice ainsi que des institutions chargées des droits de l’homme. »

La situation politique au Togo

La superficie du Togo est inférieure à 60.000 km², le pays mesure environ 700 km du nord au sud et sa largeur n’excède pas 150 km. Il présente une grande diversité de paysages, une côte de sable bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes, de petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes au nord du pays.

Son histoire est mouvementée. À la fin du XIXe siècle, le territoire est sous que protectorat allemand, colonie partitionnée au cours de la Première Guerre mondiale, entre le Royaume-Uni à l’ouest et la France à l’est dès 1916. La partie britannique sera intégrée au Ghana en 1956, la colonie française obtient son indépendance en 1960 pour devenir le Togo actuel.

Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 1975, de l’UEMOA depuis 1994, du Commonwealth et, depuis 2022 est un pays membre de l’Organisation de la coopération islamique.

Mais tout n’est pas vraiment stable dans ce petit pays du Golfe de Guinée. La situation sécuritaire est inquiétante dans la région des Savanes, théâtre d’incursions jihadistes qui provoquent des combats, causent la mort de dizaines de citoyens et obligent les populations à se déplacer vers le sud. Les autorités togolaises d’ailleurs ne tiennent pas trop à communiquer sur le sujet. Toutefois, on sait qu’il existe une Opération Koundjoaré pour lutter contre la menace terroriste dans le Nord, un plan d’urgence pour la région des Savanes, et que des réunions se tiennent régulièrement avec les bailleurs de fonds… Les autorités togolaises affirment pourtant avoir pris la mesure du problème sécuritaire depuis longtemps et agir pour éviter que les assaillants s’installent sur le territoire togolais.

Tous ces projets semblent fondés sur une conception qui se voulait « humaniste » de la gouvernance du pays. L’ingérence non dissimulée de la Chine, dont la réputation d’autocratie se heurte régulièrement aux conceptions occidentales de la démocratie, peut laisser planer un véritable doute, voire une sorte d’inquiétude, même si les Nations-Unies apportent à leur manière une caution qui se veut rassurante. Il est bon cependant de se rappeler l’histoire récente du Togo et de sa fragilité économique. Actuellement, la Banque mondiale finance 15 projets et programmes au Togo, pour un montant total d’engagements de 385,5 millions de dollars, dans des secteurs aussi variés que l’agriculture, l’éducation, la santé, la protection sociale et les télécommunications.

Pays côtier d’Afrique de l’Ouest, le Togo partage ses frontières avec le Ghana, le Bénin et le Burkina Faso et abrite environ 8,5 millions d’habitants. Le niveau de pauvreté est deux fois plus élevé en milieu rural (58,8 %) qu’en milieu urbain (26,5 %). La pauvreté et les inégalités restent très élevées, surtout dans les zones rurales où 69 % des ménages vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2015.

Cela tient essentiellement à une croissance démographique (2,5 % par an), plus forte que le développement des richesses nées du travail et à la concentration de la croissance économique dans les secteurs modernes auxquels une grande partie de la population n’a pas réellement accès. La pauvreté est bien-sûr plus marquée dans les ménages monoparentaux dirigés par des femmes seules. Au Togo, les femmes demeurent en effet particulièrement vulnérables dans la mesure où elles ont peu accès aux ressources modernes. Les enfants sont particulièrement touchés.

L’Union pour la République (UNIR), détient le pouvoir depuis plusieurs décennies et dispose d’une majorité de plus de 60% des sièges à l’Assemblée Nationale. Les élections présidentielles du 22 février 2020 ont reconduit Faure Gnassingbé à la tête de l’État pour un quatrième mandat de cinq ans. Il a succédé à son père Étienne Gnassingbé Eyadema, lui-même au pouvoir depuis 1967 et promoteur d’un régime purement autocrate.

Comme tous les pays du monde, le Togo a souffert du ralentissement économique dû à la pandémie de la COVID. Depuis lors, la croissance est repartie à la hausse avec un rebond à 5,3 % en 2021, reflétant un progrès dans le secteur des services et une croissance de la consommation des ménages. Toutefois, l’inflation reste préoccupante, entraînée vers le haut par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières importées. Les investissements publics attendent des effets de la politique gouvernementale dite de la « Feuille de route Togo 2020-2025 », n’ont pas eu les effets escomptés et le pays table, comme on l’a vu, sur l’intervention grandissante des investissements privés, essentiellement étrangers, pour les décennies à venir.

La politique actuelle de développement, la « Feuille de route gouvernementale 2020-2025 » voulue par le gouvernement pour prolonger et remplacer le Plan national de développement (PND) des années 2017-2022, table sur la volonté de restructurer l’économie et de moderniser les institutions, de favoriser une croissance forte, de travailler à une plus forte inclusion sociale tout en créant des emplois, notamment en prenant en compte le développement mondial du numérique.

Comme je l’ai déjà indiqué, le développement du Togo dépend principalement de l’intervention d’investisseurs étrangers, allemands, à une petite échelle, mais surtout chinois, et du soutien des programmes d’assistance des Nations-Unies et de la Banque mondiale. Deux nombreux projets, toutefois, semblent au point mort, et ce, pour de multiples raisons.

À titre d’exemple, des efforts avaient été engagés pour un rapprochement avec le pays voisin le Ghana. Inauguré il y a plus de 4 ans, un poste de contrôle douanier commun des villes de Noépé et Akanu (entre le Togo et le Ghana) n’est toujours que partiellement opérationnel. Le projet, financé par l’Union européenne pour stimuler le commerce entre les pays africains, connaît d’importants problèmes logistiques et techniques (interconnexion des systèmes informatiques, énergie, eau, etc.). Les responsables des deux pays ont pourtant prévu de trouver les solutions propres à rendre le site enfin opérationnel. Il y a une certaine urgence, car rien n’est fait, que les mois passent et que plus les mois passent, plus les équipements se dégradent.

Petit exemple, mais gros révélateur des mentalités procrastinatrices locales ! Autre exemple, dans le secteur agricole cette fois-ci, la question du prix des céréales. Nombreux sont les Togolais qui voudraient transformer les difficultés que rencontre leur pays en opportunités. La question de nouvelle stratégies agricoles paraissait incongrue en 2021. Mais depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, et la flambée des cours du blé et des autres céréales, le Togo s’interroge sur le recours dans l’alimentation des ménages à des farines de substitution.

Le maïs, le sorgho ou manioc pourraient être utilisés pour le pain. Une production locale et beaucoup moins chère. Un ministre a avancé l’idée selon laquelle il était « temps de transformer en opportunités le phénomène de flambée les prix ». Plusieurs artisans en boulangerie artisanale ont déjà été formés à l’utilisation des farines moulues au Togo. 500 d’entre eux devraient bénéficier de cette spécialisation dès le débit de 2023. Un moyen de réduire la dépendance du pays aux importations de céréales !

Le Togo et ses scandales

Tout vient par le football, drogue des foules fanatiques. Au Togo, même dans les milieux de pouvoir, on affirme souvent qu’après le football, la corruption « serait » devenue le 2ème sport le plus pratiqué du pays. Ce diagnostic en forme de jugement émanerait du président de la Cour suprême du Togo, est troublant. En effet, si ces propos se confirmaient, ce serait révélateur d’un mal réel freinant le développement de la nation tout entière.

Les citoyens estiment que la période de la pandémie a été l’occasion pour certains de détourner certaines ressources de l’État, comme on peut le constater dans un récent rapport d’audit de la cour des comptes. Ce rapport ne dévoile, certes, qu’un scandale de plus, mais les citoyens finissent pas se persuader, comme dans tous les pays du monde, que les institutions publiques accumulent les scandales. Et de citer la gestion de l’ex-Fonds d’Entretien Routier (FER), la gestion de la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT), les fonds de l’Association « Veille Economique », l’utilisation des fonds de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), etc.

Entre 2010 et 2016, 26 milliards destinés à la réhabilitation de la route de Lomé Anfoin-Vogan (LVA) se seraient volatilisés sans aucune forme de procès et en 2015, 17 milliards ont été annoncés disparus dans les caisses de l’Office Togolais des Recettes (OTR), et pour en revenir au Football, ce sont 628 millions de Francs CFA qui se seraient évaporés « dans la nature » après la participation des Éperviers du Togo à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013, et enfin, quatre années plus tard, 600 millions qui auraient été détournés sur le financement de la CAN 2017.

Les Togolais seraient donc partagés entre émotion, colère et déception. Ils ont le sentiment qu’une minorité de profiteurs capterait une partie de la richesse nationale. C’est en tous cas un sentiment d’inquiétude partagé par le chef de l’État qui dénonce cette dérive publiquement depuis des années, et qui vient de nommer le président de la Haplucia, Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, preuve s’il en est que la menace est prise au sérieux.

New World TV, le groupe togolais de médias

C’est dans ce contexte très critique qu’en mars 2021, New World TV (NWT) a réalisé une entrée remarquée dans le petit monde des diffuseurs de manifestations sportives en acquérant, semble-t-il pour environ 15 millions d’euros (mais suite à quelles complicités ?) les droits de diffusion en Afrique francophone de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Par la suite, la chaîne à péage, créée en 2015 à Lomé, va poursuivre son chemin dans marché très fermé. Elle s’est en effet octroyée les droits UEFA de la Nations League, la dernière-née des compétitions de football européennes, pour les éditions de 2022 à 2028, ainsi que les droits de diffusion en Afrique francophone de l’Euro

C’est ainsi qu’en décembre 2021, New World TV a remporté l’appel d’offre de l’UEFA et acquis les droits de diffusion exclusifs pour 23 pays d’Afrique subsaharienne francophone des championnats d’Europe 2024 et 2028, des Ligues des nations de 2022 à 2027 et des éliminatoires de la zone Europe pour la Coupe du monde 2026. La chaîne retransmet les matchs du championnat de France de football en langues éwé, kotokoli et kabyè. On parle aussi de commentaires en éwé et en wolof.

Certes, la coupe du monde de 2022 est « passée » et je ne reprendrai pas ici tout ce qui a pu être écrit et dit sur cette sorte de mascarade internationale, l’objectif de New World TV était de préparer l’avenir. Peu importe que cela ait été une réussite, ou plus certainement un échec en termes financiers ! L’important était de préparer un avenir qui « chante » et d’une certaine façon, d’écarter les investisseurs européens du marché africain. La procédure était habile, même si elle a été justifiée par des résultats économiques maquillés en termes d’audience !

Car, en se positionnant en chaîne premium, et en recrutant pour la coupe du monde de 2022 un commentateur de football connu en France comme responsable des contenus, la chaîne NW Sport a trompé son monde, le public africain. Le groupe a d’ailleurs, pour cette grande « mascarade » Qatari, complété son équipe avec des personnalités reconnues.

Mais le succès n’a pas été totalement au rendez-vous et le groupe en a été réduit à diffuser des estimations fallacieuses du nombre d’abonnés. On peut en déduire que cette entrée « remarquée » dans le monde de la diffusion des grands événements sportifs n’est qu’une manipulation médiatique destinée à faire parler de soi. Mais a-t-elle les moyens de se maintenir ou de renouveler son « coup », rien n’est moins sûr !

 Car ce coup d’éclat a très vite dérangé le monde international des médias et on s’est interrogé sur l’éventuelle naissance d’un nouveau géant panafricain des médias. Géant aux pieds d’argile. La chaîne fera répondre par voix d’avocat « C’est normal que les gens se posent des questions. Nous sommes jeunes et peu connus. C’est notre concept qui a déterminé notre victoire : offrir du foot aux masses africaines à moindre coût et commenté en langues locales ».

En Afrique francophone, cependant, le changement de diffuseur des matches de la coupe du monde 2022 avait surpris de nombreux internautes. Et on a logiquement accusé New World TV d’avoir cassé les prix en payant le marché beaucoup trop cher. Candidat écarté, Canal + expliquera : « On a vraiment soumissionné et on a même proposé un montant supérieur à celui de 2018. Malheureusement, un autre soumissionnaire a proposé beaucoup plus que nous- c’est vraiment beaucoup plus- et on ne pouvait pas s’aligner ».

Les rumeurs ont été nombreuses et les instances judiciaires ne manqueront pas de d’intéresser aux dessous de cette affaire, et aux plaintes déposes auprès de la FIFA et aux soupçons de corruption. Des informations suspectes ont été diffusées sur de nombreux supports, dont les réseaux sociaux, faisant état de résultats financiers imaginaires.

Pour conclure sur des propos d’avenir et clarifier nettement les éléments du débat, il convient de préciser que le groupe Bolloré est présent au Togo depuis près de 60 ans et qu’il demeure à ce jour, au Togo comme dans l’essentiel des pays africains, un exemple de partenariat public-privé respectueux de ses clients et abonnés, et ce dans un total respect des législations locales. L’entreprise accompagne ainsi le Togo dans son développement dans des secteurs autres que la diffusion de médias.

Ainsi, le groupe a-t-il été un précurseur pour le rayonnement du Port autonome de Lomé (PAL) en lançant les travaux d’extension et de la modernisation du 3ème quai. On se rappellera sans doute qu’en lançant les travaux en 2011 à Lomé, Vincent Bolloré avait indiqué que sa structure voulait prouver au monde, et notamment aux chinois et aux russes, que c’était le moment d’investir pour le développement harmonieux du Togo. Selon les chiffres officiels, près de 150 milliards de Francs CFA ont déjà été investis sur les 300 milliards annoncés dans le plan des travaux. Il s’agit d’un investissement sur fonds propres et le groupe « Bolloré Togo » le dit clairement « il est aux côtés du Togo et reste décidé à investir dans le développement du pays ».

Alors, il faut dire combien sont scandaleuses les voix qui s’élèvent en France, et plus particulièrement celle d’un « petit » élu de la République qui n’a de cesse que de bafouer les valeurs fondamentales de notre pays et de fustiger les remparts de notre République, celles et ceux qui chaque jour, au risque de leur propre vie, nous protègent. Merci aux policières, aux policiers et aux militaires de préserver le socle républicain, respectueux des droits humains !

Comment peut-on accepter que celui qui représente le peuple ne soit en réalité qu’un intrigant qui, pour flatter son seul égo, se permette de remettre en cause nos valeurs ? Alors, oui, je le dis haut et fort, merci Vincent Bolloré d’avoir su exporter notre savoir-faire français et de défendre, au-delà de nos frontières, notre nation !

Soyons fiers d’être français, fiers de bénéficier de la compétence d’hommes tels que Vincent Bolloré.

Bernard Chaussegros

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