Toujours installée à Cerizay, une petite commune du centre-ouest de la France, dans le département des Deux-Sèvres, Kate, créée par Matthias Goldenberg, Thibaud Elzière et Pierre Escrieut en 2022, va augmenter sensiblement sa production et fabriquer de nouveaux modèles. Impossible en 2024 de se contenter d’un unique modèle. Mais cela se fera dans une autre usine.
Pour assumer ses objectifs, Kate, grâce à cette levée de fonds de dix millions, va construire une nouvelle usine (celle de Cerizay étant trop petite). Elle sera située à Rorthais, toujours dans les Deux-Sèvres et devrait permettre la création de 350 emplois. Le reste des fonds servira au développement et à la recherche. L’arrivée de Paul Quéveau, ancien directeur d’Heuliez Bus et qui remplace Matthias Goldenberg, est aussi une bonne nouvelle.
Kate Original
Paul Quéveau connaît bien le secteur de la voiture électrique, ayant été impliqué dans la création des premiers modèles électriques chez Peugeot et Citroën. Exit le moteur chinois, bonjour le moteur Citroën. Sous le capot, jusqu’à présent un moteur chinois, il est désormais remplacé par celui de la Citroën AMI, moteur fourni par Valeo. Les batteries au lithium sont également nouvelles et montées en France. Le futur de la marque, c’est K1.
Pour l’heure, on monte la Kate Original (son nouveau nom), mais le futur modèle, la K1, présentée en juillet 2023, sera certainement le futur de l’entreprise, bien que la fameuse « copie » de la Mini Moke restera toujours au catalogue du nouveau constructeur.
Classification en quadricycle
En fait, la K1 n’est pas homologuée comme voiture, mais comme quadricycle lourd, avec certaines contraintes, qui vont devenir des atouts en ville. Elle ne doit pas dépasser 3,70 m en longueur, 1,50 m en largeur et surtout, sa puissance ne doit pas dépasser 20 ch, et une vitesse de pointe limitée volontairement à 90 km/h, la voiture de ville idéale en fait. Malheureusement, de sa classification en quadricycle, la prime gouvernementale, le bonus écologique, passe de 5 000 € à 900 €, ce qui impacte bien sûr sur son potentiel de marché.
40 000 véhicules d’ici début 2027
Pourtant, les dirigeants de la jeune pousse restent très optimistes, pour eux, ce n’est pas un problème, les aides de l’État vont bientôt disparaître, ce ne sera plus un handicap pour un modèle qui devrait arriver sur le marché à moins de 15 000 euros. Pour l’avenir, Kate disposera d’une gamme complète. L’entreprise nourrit d’immense ambition pour sa voiture, elle sera déclinée en plusieurs puissances et même une gamme utilitaire est prévue. Kate s’est fixé un cap plutôt ambitieux, fabriquer 40 000 véhicules d’ici début 2027…