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Avec sa nouvelle usine, Akena et Christophe Chabot voient l’avenir en grand


Akena, roi de la véranda et de la pergola, a réussi à faire connaître sa marque à coup de spots publicitaires efficaces. Son dirigeant, Christophe Chabot, poursuit sa croissance avec la reprise d’Abrisud et la construction d’une nouvelle usine.

Entreprendre - Avec sa nouvelle usine, Akena et Christophe Chabot voient l’avenir en grand

Akena, roi de la véranda et de la pergola, a réussi à faire connaître sa marque à coup de spots publicitaires efficaces. Son dirigeant, Christophe Chabot, poursuit sa croissance avec la reprise d’Abrisud et la construction d’une nouvelle usine.

Dompierre-sur-Yon, voici le nouveau terrain de jeu de l’entreprise Akena en Vendée. C’est là que la nouvelle usine est en train de voir le jour, 7000 m2 qui seront consacrés à de nouvelles productions de pergolas. La fabrication devrait pouvoir commencer dès l’été prochain et permettra de passer de 600 à 1000 pergolas annuelles. Cette nouvelle usine permettra également l’embauche pour commencer d’une trentaine de personnes. Elle intervient suite à une première extension de 5000 m2 réalisée précédemment sur le bâtiment principal, pas plus tard qu’en décembre 2019, portant la surface totale à 18 000 m2. Autant dire que l’on voit la vie en rose chez Akena.

Des abris de piscine dans l’escarcelle

L’année 2020 restera dans les annales d’Akena, et pas simplement du fait de la crise sanitaire. C’est aussi l’année de la reprise d’Abrisud, le leader français et européen de l’abri de piscine. Voici qui transporte l’entreprise dans une autre dimension. Ce mouvement intervient après le rachat précédent d’Azenco en Haute-Garonne, spécialiste de l’abri de piscine, également en 2019, et vient consolider le groupe sur ses créneaux de prédilection.

Renforcer des bases solides

AbriSud appartenait à deux fonds d’investissements, mais les difficultés de remboursement ont conduit les actionnaires à décider de la mise en vente. Une belle opportunité pour Akena qui a sauté sur l’occasion pour consolider son pôle abris de piscine. D’autant que la reprise s’est faite dans des conditions favorables, après que les actionnaires et les banques aient accepté d’annuler leurs créances. En contrepartie, ils bénéficieront d’une partie des bénéfices d’Abrisud pendant cinq ans. Une belle opération pour Akena, mais aussi pour la société gersoise qui se trouve ainsi dans les mains d’un industriel français aux bases solides.

De belles surprises en 2020

Akena n’a pas attendu 2020 pour voir son chiffre d’affaires augmenter. Cela est passé par un élargissement de l’offre avec des volets roulants, des vitrages spécifiques, etc. La stratégie était donc déjà mise en place par Christophe Chabot afin de répondre à une demande croissante. Le dirigeant ne s’attendait pourtant pas à ce que le printemps 2020 vienne conforter le marché aussi soudainement. Or, on le sait, les Français ont décidé d’améliorer leur chez soi, quitte à ne pas partir en vacances. Et l’ajout d’une véranda ou d’une pergola fait partie des éventualités. La demande a été si forte pendant l’été, que l’entreprise n’a pu répondre à cette demande subite. Elle a de ce fait ouvert 115 nouveaux postes en septembre pour ne plus se laisser surprendre. Pas de quoi rattraper la perte de chiffre d’affaires du confinement, mais la dynamique est plus que jamais présente.

Christophe Chabot, l’homme pressé

Le chemin parcouru par Christophe Chabot depuis les débuts impressionne. Même ses proches se demande comment il arrive à tout gérer. Ce passionné de foot, marié et père de quatre enfants, se décrit comme un entrepreneur totalement autodidacte. Il confie volontiers que ses propres bases sont solides, grâce à une jolie enfance en Vendée, à la Chapelle-Hermier, auprès d’un père instituteur fan de football, une mère au foyer, fille de commerçants, et trois sœurs. Ses parents ont quand même dû faire preuve de patience avec ce jeune homme pour le moins indiscipliné, un trait de caractère qui lui reste.

A seize ans, il arrête les frais à l’école et commence à travailler. A 22 ans, devenu papa, le jeune homme trouve un emploi aux Vérandas de l’Ouest créées par Gilles Martin. Une toute petite entreprise où il fait son chemin, jusqu’à devenir directeur de la communication de l’entreprise qui devient leader sur son marché avant d’être rachetée par Peychiney. Le choc des cultures est sévère, et Christophe Chabot claque la porte pour créer sa propre boite, Soko, qui prospère rapidement.

Un vrai coup de poker

En 1998, les Vérandas de l’Ouest, devenues Akena Vérandas sont en difficulté depuis quasiment dix ans. Vendue et revendue, la société est mal en point. C’est le moment clé : Christophe Chabot rachète avec peu de moyens cette société qu’il connaît par cœur et va la mener sur une croissance quasiment constante. Pour y parvenir, il redonne le moral à des troupes qui ont été bien malmenées. La course du Vendée Globe sera la thérapie choisie pour retrouver la fierté de faire partie du groupe. Reprise avec 68 employés en 1998, dix ans plus tard, Akena comptera déjà 680 salariés.

Un soixantenaire hyperactif

Tout se passe si bien, qu’il décide de prendre le temps de s’investir dans la vie de sa commune, dans le football et de nommer un directeur général. Cet hyperactif a besoin d’action, adore les défis et les grands projets et n’accepte pas de perdre du temps, il avance, quitte à provoquer quelques inimitiés. La réussite de l’industriel est évidente pour tous, et si sa personnalité ne laisse pas indifférent, personne ne nie qu’il est un combattant. A soixante ans cette année, il dit être plus calme qu’auparavant, l’âge aidant. Mais même ainsi, il reste plus actif que bien d’autres.

Un élu-entrepreneur

La vie de chef d’entreprise est complexe et généralement surchargée. Toujours président d’Akena, il a confié la direction générale à Dany Rabillier, mais cela ne semblait pas suffire à son tempérament.

En effet, Christophe Chabot a été maire d’une commune vendéenne dont le nom fleure bon la France, Brétignolles-sur-Mer, jusqu’à cette année où il ne s’est pas représenté. Pendant 19 ans, il s’est passionné pour cette petite ville et pour son grand projet communal : construire un port de 915 anneaux, sans promotion immobilière.

Le projet n’a pas que des adeptes, la bataille continue à faire rage avec quelques dizaines de zadistes qui ont envahi la zone. Mais rien n’est terminé, car aujourd’hui Christophe Chabot est président de la Communauté de Communes du Pays de St-Gilles et entend bien continuer à initier et mener à leur terme de nombreux projets en cours.

A.F.

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