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Avec TravelerCar, Ahmed Mhiri mise sur l’autopartage


Le concept de Travelercar ? Proposer des solutions de parking (aéroports, gares) et locations de voitures entre voyageurs. À la tête de cette start-up parisienne (10M€ environ), Ahmed Mhiri, 33 ans. Découverte.

Le concept de Travelercar ? Proposer des solutions de parking (aéroports, gares) et locations de voitures entre voyageurs. À la tête de cette start-up parisienne (10M€ environ), Ahmed Mhiri, 33 ans. Découverte.

Après des études en Tunisie (prépa puis école informatique STI), il débarque à Paris pour un stage puis occupe ensuite pendant 6 ans un poste dans la sécurité informatique. Ce passionné qui «ne compte pas ses heures» n’a pourtant qu’une idée en tête : créer son entreprise.

La MAIF et PSA et le fondateur de Mappy

«J’ai eu la chance d’avoir eu le poste de mes rêves avec un bon salaire, raconte-t-il. Et malgré cela je n’étais pas épanoui». Membre de l’Atuge (Association des Tunisiens des grandes écoles), le jeune homme se jette à l’eau en 2013 avec TravelerCar. Féru de voyages, il a décortiqué le parcours d’un voyageur pour trouver une problématique et la résoudre. Une bonne idée, d’autant que le financement de son projet est dans l’air du temps.

«Nous étions en pleine économie collaborative, se souvient le jeune entrepreneur, c’est ce sur quoi nous avons tablé». De quoi convaincre des fonds et des business angels, notamment la MAIF (5 M€), PSA, Network (550.000 €) et même le fondateur de Mappy. Désormais présente dans 8 pays européen, la plateforme affiche une croissance hors-norme de 500% tous les ans ces 3 dernières années.

« J’aime cette génération qui crée de la richesse »

Celui qui se dit «parti pour créer un leader international» dirige désormais une équipe d’une quarantaine de personnes issues de huit nationalités différentes, «bonne ambiance garantie», s’amuse-t-il. La discrimination ? Il ne connaît pas. «Je n’ai ressenti aucun traitement particulier parce que je m’appelais Ahmed. Il y a énormément de maghrébins qui occupent des postes dans les banques, les entreprises informatiques… J’aime cette génération mixte qui crée de la richesse. Pour autant, certains ne sont guère optimistes et ont peur de viser haut. Ils doivent savoir qu’il n’y a jamais de moment idéal pour se lancer dans un projet, que l’échec n’est pas grave et que plus tôt on commence, mieux c’est ! En France, nous avons la chance de pouvoir obtenir des aides pour la création d’une entreprise et son développement, alors autant en profiter». De l’ambition, Ahmed Mhiri n’en manque pas, lui qui veut «s’ouvrir sur toute l’Europe».

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