Redonner une nouvelle vie aux appareils high-tech et électroménagers, c’est possible grâce à Back Market, la start-up qui fait rimer qualité… et reconditionné.
Alors que l’innovation technologique pousse les consommateurs au rachat d’appareils neufs alors même que les «anciens modèles» fonctionnent parfaitement, une question se pose : que faire de ces produits qui finissent oubliés dans un tiroir ? C’est à cette question que Thibaud Hug de Larauze, 28 ans, Quentin Le Brouster, 26 ans, et Vianney Vaute, 28 ans, répondent à travers Back Market, leur jeune plate-forme de vente de produits reconditionnés.
Une consommation vertueuse
L’idée du trio ? Redonner des couleurs aux produits d’occasion, en travaillant avec des entreprises de reconditionnement qui remettent à neuf les appareils selon des critères qualité stricts avant des les mettre en vente à des prix imbattables, jusqu’à 60% moins cher.
«Nous souhaitons défendre des valeurs fortes autour de l’économie circulaire : comment consommer différemment ? Optimiser nos ressources ? Mettre à profit les avancées de la troisième révolution industrielle afin de créer un mode de consommation vertueux ? Toutes ces questions donnent du sens et du relief au projet Back Market qui affirme haut et fort que les produits déjà utilisés ne sont pas forcément obsolètes !», confie Thibaud Hug de Larauze, CEO de la jeune pousse parisienne et diplômé d’une école de commerce de Lille.
Surtout, la satisfaction du client reste la priorité de la plate-forme. Pour cela, les partenaires reconditionneurs sont sélectionnés via un cahier des charges exigeant. D’ailleurs, le taux de panne des appareils est surveillé de près par l’équipe de Back Market pour rappeler les fournisseurs à l’ordre et les inciter à modifier leurs process si nécessaire. «Nous nous assurons par exemple que chaque partenaire vérifie les batteries des produits.
En deçà de 80% de performance, ils doivent les changer», explique le jeune start-uper. D’ailleurs, contrairement aux géants du e-commerce, Back Market facilite le choix du consommateur en proposant pour chaque produit le meilleur rapport qualité/expérience/prix grâce à un algorithme spécifique. Outre ces considérations économiques et écologiques, la jeune pousse entend développer l’industrie du reconditionnement en France mais aussi en Europe, offrant ainsi de nouveaux débouchés à ses partenaires industriels.
L’oisillon prend son envol
Le projet a vu le jour en novembre 2014 grâce à l’investissement de plusieurs business angels dont Thierry Petit (Showroom Privé), Nicolas d’Audiffret (A Little Market) et Éléonore Baudry (ex-DGA de Sarenza), qui, outre le financement, «ont apporté énormément de valeur dans le pilotage de l’entreprise et nous ont permis de grandir rapidement», reconnaît Thibaud Hug de Larauze.
En effet, alors que la jeune pousse termine sa seconde année d’exercice, elle affiche déjà un CA de 20 M€ et une croissance de plus de 700% par rapport à l’an passé !
La start-up emploie même 22 collaborateurs dont un tiers à l’international. Objectif ? Devenir d’ici deux ans le leader européen de la vente de produits reconditionnés sur Internet. «Nous avons déjà ouvert à 4 nouveaux pays : l’Espagne et l’Allemagne en mars dernier, la Belgique et l’Italie cet été», se réjouit le cofondateur.
Une aubaine pour Back Market, mais également pour ses partenaires industriels locaux qui n’ont qu’à «se brancher sur la plate-forme pour distribuer des produits sur leur marché local et/ou en Europe s’ils disposent des standards et des équipements pour le faire». Et les perspectives de croissance sont importantes pour la jeune pousse qui souhaite, à moyen terme, poursuivre son développement européen, avant de conquérir le monde en changeant au passage le regard des consommateurs envers le reconditionné.
«À long terme, nous espérons que les gens aillent d’abord voir si le produit qu’il souhaitent acquérir est disponible en reconditionné chez Back Market». Une offre mêlant enjeu social et environnemental qui a déjà séduit.