La Banque Européenne d’Investissement (BEI), dont les actionnaires sont les États membres de l’Union européenne (UE), est l’institution de financement à long terme de l’UE. Elle met à disposition des financements pour des investissements de qualité qui contribuent à la réalisation des grands objectifs de l’UE.
Depuis 2012, grâce à la solidité de ses compétences et à l’attrait financier de sa notation AAA, le groupe BEI a virtuellement doublé son volume d’activité en France (atteignant 9,3 Mds€ en 2016) au service des PME et de l’innovation, mais aussi en finançant l’investissement dans des secteurs stratégiques comme l’action en faveur du climat, l’énergie, la santé, et l’éducation des jeunes et les infrastructures de formation.
Le plan d’investissement pour l’Europe, dit « Plan Juncker », se concentre sur le renforcement des investissements européens pour créer des emplois et de la croissance grâce à une utilisation plus intelligente des ressources financières nouvelles et existantes, la suppression des obstacles à l’investissement, et l’apport d’une plus grande visibilité et d’une assistance technique aux projets d’investissement.
Des secteurs stratégiques
Le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), dit « fonds Juncker », est le pilier central de ce plan. Il a pour objectif de mobiliser l’investissement privé dans des projets et des secteurs comme la recherche et l’innovation, qui revêtent une importance stratégique pour l’Union Européenne.
Il s’agit d’apporter des financements en fonds propres aux sociétés à fort potentiel de croissance et fournit une garantie de première perte, permettant à la BEI d’investir dans davantage de projets, souvent plus risqués.
Comme l’explique Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, « le FEIS a déjà produit des résultats concrets. Les projets et accords dont le financement a été approuvé à ce jour dans le cadre du FEIS devraient mobiliser quelque 209 Mds€ d’investissements, au total, et soutenir quelque 427.000 PME à travers les 28 États membres. En France, on compte à ce jour 70 opérations approuvées, qui devraient engendrer 27,6 Mds€ d’investissements supplémentaires ».
En septembre 2016, le président Juncker a proposé d’étendre le FEIS en augmentant sa puissance de feu et sa durée, tout en renforçant son intérêt.