Délégué général de France Angels, Benjamin Bréhin revient en détail sur l’activité des business angels dont la dynamique positive ne se dément pas.
Quelle est l’évolution de l’activité des business angels en France ?
Benjamin Bréhin : Le premier semestre 2016 réaffirme la tendance de fond qui s’installe peu à peu chez les business angels : l’activité se développe et ils s’inscrivent comme des acteurs majeurs de l’investissement dans les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance. Depuis la création de la Fédération il y a maintenant quinze ans, le nombre de business angels en réseaux ne cesse d’augmenter. À tous les niveaux, l’activité de business angels conserve la dynamique positive observée lors du second semestre 2015.
Les entrepreneurs considèrent-ils les business angels comme des acteurs majeurs de l’écosystème du financement ?
BB : La qualité des projets présélectionnés est en hausse remarquable. Cela traduit une réelle professionnalisation des pratiques et des savoir-faire au sein des réseaux de business angels, impliquant une sélection des dossiers de plus en plus exigeante et un attrait particulier des start-up en levée de fonds pour ce type de financement. La hausse du nombre de projets refinancés témoigne du suivi particulier des business angels envers les entreprises dans lesquelles ils investissent. Ces investisseurs de proximité accompagnent effectivement leurs start-up dans la durée.
Quelles sont les mesures que pourraient prendre les pouvoirs publics pour que cette dynamique se poursuive ?
BB : À l’approche des élections présidentielles de 2017, France Angels a publié un livre blanc contenant des propositions aux candidats. Directement profitables aux entreprises, ces propositions vont dans le sens du développement de l’économie réelle par l’investissement privé. Les propositions les plus importantes aux yeux des business angels concernent la fiscalité, corrélée au risque pris par les investisseurs. On peut notamment citer la déduction des pertes du revenu imposable global et l’alignement fiscal des taux de déduction des investissements à l’IRPP sur celui de l’ISF, ainsi que le relèvement des plafonds à 200.000 €.