« Je suis ruiné de ruiné ». C’est ainsi que Bernard Tapie commentait, au mois de décembre dernier dans les colonnes du « Monde », la décision de la justice au sujet de l’arbitrage dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas. Cette fois-vi, l’homme d’affaires de bluffe pas.
Condamné par la cour d’appel de Paris, le 3 décembre 2015, à rembourser à l’État les centaines de millions qui lui avaient été versés en 2008, l’ancien ministre de la Ville avait protégé tous ses actifs dans le cadre d’une procédure de sauvegarde et cela, juste avant sa condamnation. Tapie pensait ainsi s’offrir un répit de plusieurs mois, histoire de préparer ses arrières et sa riposte.
Mais le parquet de Paris a fait appel de la décision du tribunal de commerce de Paris qui plaçait les actifs de l’ex propriétaire de l’OM sous la protection d’un administrateur judiciaire.
L’État veut obtenir l’annulation des procédures de sauvegarde pour les sociétés du Groupe Bernard Tapie et aussi pour la Financière et Immobilière Bernard Tapie.
Bref, les ennuis se poursuivent pour celui dont on connaît la pugnacité et l’énergie. Saura-t-il de nouveau trouver les arguments et la force pour échapper à ce qui serait une véritable banqueroute ? Cela parait de moins en moins probable.
