Ancien salarié dans l’industrie mécanique, rien ne destinait Nicolas Chambon à devenir hôtelier. «Mais l’industrie va mal en France. Avec mon épouse, nous avions le choix entre partir ou trouver une nouvelle activité», explique-t-il. Ainsi, lorsque, en 2009, un ami bourguignon met son château en vente, le couple saisit l’occasion. «Tout était à refaire, mais, dans cette région touristique, nous y avons vu un fort potentiel».
Et pour cause, à Chorey-lès-Beaune, entre Côte de Beaune et Côte de Nuit, le lieu est idéal pour une halte sur la route des vins de Bourgogne. «Nous avons refait toute la décoration, amélioré l’accessibilité, remis aux normes, aménagé le jardin… soit 30.000 à 60.000 € de travaux par an pendant plusieurs années», raconte-t-il.
L’Ermitage de Corton
Mais le jeu en vaut la chandelle puisque les clients affluent des quatre coins du globe pour séjourner à l’Ermitage de Corton, une clientèle composée à 50% d’étrangers, essentiellement en provenance de l’Europe du Nord, des États-Unis et d’Australie. «Nous accueillons aussi beaucoup de professionnels. Il n’est pas rare que négociants du bout du monde et viticulteurs locaux se retrouvent à notre table !», se félicite le propriétaire des lieux qui a fait de l’œnotourisme sa principale activité. En 2013, l’Ermitage a réalisé un CA de 900.000 €.
Le poids des centrales de réservation en ligne
Pour autant, Nicolas Chambon déplore le poids des centrales de réservation en ligne (les fameuses OTA, Online Travel Agencies, type Booking. com). «Notre travail, c’est de faire revenir les clients en direct, sans passer par ces sites qui prennent d’énormes commissions». Déjà engagé auprès du Club Hôtelier de Beaune dont il est le secrétaire, il attend beaucoup d’Argos Travel, le site créé par les cofondateurs d’Audacia, Renaud Baboin et Alexis Dyèvre. Ce portail de réservations récemment lancé promet aux professionnels de rétablir leurs marges et aux clients de trouver des prix compétitifs. Tout un programme.