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Bourse : quels ont été les grands flops de l’année 2015 ?


Pour gagner gros l’an dernier, il fallait miser sur les petites et moyennes et capitalisations (PMC)... Du côté des flops, ce sont sans surprise les fonds investis dans les pays émergents qui boivent la tasse.

Entreprendre - Bourse : quels ont été les grands flops de l’année 2015 ?

Pour gagner gros l’an dernier, il fallait miser sur les petites et moyennes et capitalisations (PMC)… Du côté des flops, ce sont sans surprise les fonds investis dans les pays émergents qui boivent la tasse.

Ceux qui misent sur les actions brésiliennes ont abandonné 32 % de leur valeur ; les fonds d’actions centrés sur les pays émergents d’Amérique du Sud ont perdu 20 %. Les matières premières ont également été malmenées, et les fonds spécialisés dans ce secteur ont perdu 16 % (matières premières physiques) et 12 % (énergie, or, matières premières). Les actions aurifères ont quant à elles laissé 10 % de leur valeur en 2015.

Sans surprise, les valeurs industrielles terminent aux dernières places du CAC40, affectées par la Chine, tout comme les valeurs pétrolières qui limitent toutefois la casse.

Cette année, les secteurs industriels et pétroliers, réputés « cycliques », ont largement souffert de la faiblesse des cours des matières premières (pétrole, métaux) et de la saturation du marché chinois, croulant sous les excès de production d’acier. Le métallurgiste ArcelorMittal (-57%), très affecté par les problèmes du marché chinois et par la chute des cours de l’acier (passé de 600 à 360 USD/tonne cette année), se retrouve à la dernière place du CAC40.

Le groupe est suivi par le cimentier Lafarge Holcim, né de la fusion à rebondissements de Lafarge et du suisse Holcim au cours de l’été. Le géant européen du ciment, introduit en Bourse à 70 euros par action le 15 juillet, termine l’année à 46 euros par action (-34%).

Le groupe a largement pâti des doutes sur l’économie chinoise, grande initiatrice de projets de construction. Non impacté par la thématique chinoise, mais ayant néanmoins passé une année 2015 difficile, EDF (-42%) a perdu son aura déjà mise à mal au cours des dernières années.

Le groupe est sorti du CAC40 début décembre 2015, après y être entré il y a 10 ans lors de sa privatisation partielle. Le groupe a souffert de son projet de rachat de la filière « réacteurs » d’Areva, dans un contexte de fort endettement et de parc nucléaire vieillissant en France.

Les valeurs pétrolières terminent logiquement l’année dans le rouge, mais les grandes valeurs du secteur ont su limiter la casse. Total (-1%) reste proche de l’équilibre, tout comme Technip (-5%), qui a bénéficié d’un très bon début d’année. Les valeurs pétrolières avaient largement pâti fin 2014 de la première chute des cours du pétrole, et partaient d’un niveau bas début 2015. À noter par ailleurs que le groupe Total, très diversifié, reste beaucoup moins impacté par les variations du brut que ses concurrents.

Hors CAC40, les groupes français les plus exposés aux variations du pétrole ont en revanche passé une année étouffante, à l’instar de Maurel & Prom (-60%) ou CGG (-45%). Schneider Electric (-10%), partiellement exposé à l’industrie chinoise (15% de ses activités) et au secteur du pétrole et du gaz (un peu moins de 10% de ses activités), a également pâti cette année de ces thématiques sensibles. Parmi les valeurs du CAC40 qui termineront elles aussi l’année dans le rouge se trouvent Vivendi (-5%), Solvay (-11%) ainsi qu’Engie, anciennement GDF Suez (-15%).

Ces quatre valeurs appartiennent à des secteurs réputés « défensifs » et leur présence aux dernières places de l’indice parisien peut surprendre. Vivendi a souffert en fin d’année de sa stratégie offensive pour s’investir davantage dans les studios de jeux vidéo Ubisoft et Gameloft.

Dans la même idée, Solvay a souffert en fin d’année de son rachat de l’américain Cybec, ayant conduit à une augmentation de capital dilutive pour les actionnaires. Enfin, Engie se situe à un tournant stratégique avec la cession de ses activités dans les centrales électriques thermiques aux Etats-Unis, regardée par les investisseurs avec un enthousiasme modéré.

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