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Bpifrance veut doubler les investissements de nos PME en Afrique


Le directeur de Bpifrance n’a décidément pas tort lorsqu’il déclare : « Si les PME françaises ont un peu loupé la mondialisation chinoise et le développement latino-américain, il est hors de question qu’elles ratent celui de l’Afrique. » Nicolas Dufourcq n’a pas fait le déplacement à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour rien....

Nicolas Dufourcq, DG de Bpifrance : « D’ici la fin de l’année, 4 des 9 bureaux de Bpifrance à l’international seront en Afrique. »

Le directeur de Bpifrance n’a décidément pas tort lorsqu’il déclare : « Si les PME françaises ont un peu loupé la mondialisation chinoise et le développement latino-américain, il est hors de question qu’elles ratent celui de l’Afrique. » Nicolas Dufourcq n’a pas fait le déplacement à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour rien.

Le 2 juin dernier, il est venu, accompagné de nombreux entrepreneurs tricolores, venir présider la première réunion franco-africaine des affaires. Réunissant plus de 500 entrepreneurs et investisseurs, cette première session, intitulée bizarrement en Anglais « Inspire and Connect Africa », comme si le français ne méritait pas d’être utilisé et mis en avant, qui plus est dans un pays francophone, avait précisément pour objet de donner un nouveau rythme au business franco-africain et en y associant davantage les PME.

L’idée pour la banque publique est même de doubler sur le continent ses investissements d’ici 2024. Un programme ambitieux quand on sait que Bpifrance a déjà produit pas moins de 700 millions d’euros de crédit export sur le continent entre 2014 et 2020 tout en portant plus de 2,5 milliards d’euros de projets.

À noter que la banque française va même jusqu’à apporter directement un crédit export aux importateurs africains désireux
de commercialiser des biens « made in France ». On comprend que le ministre du commerce extérieur, Franck Riester, ait tenu à être présent à cette réunion très prometteuse pour les entreprises moyennes françaises vis-à-vis de l’essor des marchés de nos amis africains. Dans trois pays — Sénégal, Togo et Côte d’Ivoire — des accords-cadres ont même été signés pour lancer des partenariats avec de nouvelles banques publiques d’investissement. Il se passe décidément quelque chose dans le business franco-africain et cela ne concerne plus seulement les seules grandes entreprises !

Robert Lafont

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