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Airbus : Fabrice Brégier, le voltigeur


À 55 ans, Fabrice Brégier est un patron redouté pour ses colères. Le Dijonnais, diplômé de Polytechnique et de l’école des Mines, qui n'aime pas qu'on lui cache les problèmes, forme avec le big boss d'Airbus (38 Mds€ de CA) Tom Enders (président exécutif) un tandem de choc qui fonctionne à la perfection, multiplie les contrats records.

Entreprendre - Airbus : Fabrice Brégier, le voltigeur

À 55 ans, Fabrice Brégier est un patron redouté pour ses colères. Le Dijonnais, diplômé de Polytechnique et de l’école des Mines, qui n’aime pas qu’on lui cache les problèmes, forme avec le big boss d’Airbus (38 Mds€ de CA) Tom Enders (président exécutif) un tandem de choc qui fonctionne à la perfection, multiplie les contrats records.

Depuis son arrivée en juin 2012, Fabrice Brégier fait briller Airbus à l’international. Et pourtant, son ascension coïncide avec les problèmes de microfissures que connaît l’A380. Un an après son arrivé, en mars 2013, il réussit à briser le monopole de Boeing en Asie, signant le plus gros contrat de l’histoire de l’aviation : 234 moyen-courriers A 320 pour la compagnie low cost indonésienne Lion Air.

Un as de l’aéronautique

Son offensive contre le géant américain ne fait alors que commencer. Cet as de l’aéronautique, qui a dirigé la filiale missile MBDA puis les hélicos d’Eurocopter (autre filière d’EADS) pendant près de 20 ans, connaît bien le terrain. Il fait ses armes chez Matra Défense comme directeur de programmes, avant d’être nommé 5 ans plus tard P-DG du groupe.

Le futur numéro un du groupe ?

Ce meneur d’hommes affiche ses ambitions de capitaine d’industrie : performance et efficacité économique. Objectif pour le numéro 2 de l’avionneur européen ? « La redéfinition des opérations digitales de la chaîne d’approvisionnement globale et de la qualité » en vue de la fusion d’Airbus et d’Airbus Group. S’il réussit ce fervent supporteur de l’OM, discret sur sa vie privée, sera le candidat idéal pour devenir, à terme, le numéro un du groupe dont les deux premiers actionnaires (11% du capital chacun) sont les gouvernements français et allemand.

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