La chronique économique hebdomadaire de Bernard CHAUSSEGROS
Après ce qu’il s’est récemment produit au Mali, quand les troupes françaises ont dû quitter le pays, ce qui se passe au Burkina-Faso est révélateur d’un basculement des alliances en Afrique.
Officiellement, les gouvernements, reprenant en cela les récriminations portées par les populations, demandent à la France de mettre fin à leur présence dans le pays, laquelle se justifiait, parfois depuis deux décennies, par la lutte internationale essentiellement assumée par nos forces armées contre le terrorisme sahélien, et tout particulièrement contre les attaques menées d’AQMI ou de l’EIGS.
En réalité, la France a sans doute raté une chance de réaffirmer sa capacité à tenir un rôle majeur en Afrique, puisque sa présence libératrice a fini par être interprétée comme une occupation qui ne dirait pas son nom. Tout cela est, bien sûr, totalement faux, et il faut donc en conclure que les accusations dont font l’objet les soldats français sont le fruit d’une campagne de manipulations émanant de groupes d’influence étrangers. Et effectivement, très officieusement, ce qui se dit, c’est que ce sont les membres du groupe mafieux Wagner qui œuvrent pour pousser la France hors de ses anciennes « colonies ».
La faute tient au manque de clairvoyance dont font preuve nos responsables
Notre pays, seul et sans avoir pu trouver chez nos voisins européens, voire chez les américains, les alliés nécessaires pour une intervention de type « casques bleus », a pris, tout particulièrement après les attentats qui ont frappé Paris en 2015, la décision d’engager une lutte acharnée contre le terrorisme islamique en ciblant les groupes disséminés sur la bande Sahélienne. L’opération militaire Barkhane menée par l’armée française, avec une aide secondaire d’armées alliées locales, visait à lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes dans toute la région du sud Sahara et du Sahel. Lancée en 2014, elle remplaçait les opérations Serval et Épervier et s’inscrivait une stratégie englobant les différents États de la zone, mobilisant toujours plusieurs milliers de soldats des forces spéciales.
Chacun sait que les troupes considérées au départ comme des libérateurs, finissent, lorsque les routines s’installent, par devenir, dans l’esprit populaire, des troupes d’occupation, surtout lorsque les populations sont manipulées par des groupes de pression qui trouvent là un bon moyen de faire avancer leurs propres pions sur l’échiquier de leurs intérêts personnels.
De telles opérations, comme celles voulues par la France, auraient dues être limitées dans le temps. Cela a valeur de principe. Mais ce n’est pas forcément aisé d’y mettre fin, car les combats contre de petits groupes extrêmement mobiles et dispersés sur un territoire immense(une bande de 5 500 kilomètres de longueur sur 400 à 500 kilomètres de largeur), en entraînent d’autres sans qu’on en voie forcément la fin. Et au bout du compte, une analyse approfondie de la rentabilité de ces opérations, la lutte est sans fin, en dépit des nombreuses victoires remportées sur quelques groupes de combattants cachés au milieu de populations perdues et misérables.
Le constat que l’on peut malheureusement faire, en fin de compte, c’est que, dans le même temps, il faut faire face à de nouveaux modes d’action, un terrorisme lié directement à la guerre portée par la Russie contre l’Ukraine, et ce, à l’échelon international, des opérations menées par des groupes comme « Wagner ».
Je reprends là de très récentes déclarations de l’ancien président François Hollande sur les résultats des opérations militaires françaises au Sahel précisant que « Barkhane » n’a pas été un échec. Il soutient qu’à l’époque, « la France est intervenue à la demande des Maliens et par devoir de solidarité ». Il affirme d’ailleurs que le départ de la France du Mali a fait empirer le terrorisme.
Et il précise sa pensée en analysant avec clairvoyance le rôle du groupe Wagner en Afrique centrale : « Y a-t-il moins d’attentats et moins d’actions djihadistes depuis que les Français sont partis ? Non, c’est pire. Le djihadisme frappe même désormais au sud du Mali. Or Wagner, c’est un groupe privé qui vit des prédations qu’il opère. Les néocoloniaux, ce sont les hommes de Wagner ».
La Russie mène une offensive sournoise contre la France en Afrique
On pourrait croire que l’intervention de ce groupe connu pour les nombreuses exactions et crimes contre l’humanité commis en Ukraine dans les régions occupées par les russes, est également en Afrique, de même nature. En réalité, Wagner n’intervient que rarement dans des combats. Il s’agit surtout d’une agence de diffusion de fausses informations. Ce fut le cas lorsque certains de ses membres ont été surpris en train de « fabriquer » de faux charniers, de façon à accuser postérieurement l’armée française de sévices et de crimes contre l’humanité. On sait à quel point la Russie se sert des technologies de l’information et de la communication pour manipuler les esprits occidentaux. Tout le monde garde en mémoire les interférences des médias russes et du groupe Wagner pour troubler les élections présidentielles de 2022, et des menées de même nature ont été découvertes lors des élections américaines.
Ces offensives sournoises sont avant tout une guerre de communication, où les combats ne sont pas menés sur le terrain par des forces spéciales russes. Wagner, quoi que l’on croie, n’est pas une armée, le groupe est inorganisé et ne dispose pas de structures de commandement. Il s’agit seulement d’une organisation de petits groupes de criminels, le plus souvent sortis des prisons russes et uniquement capables d’exécuter des ordres, même pour commettre les pires atrocités comme dans le Donbass. La force du groupe dirigé par l’oligarque russe Prigojine, c’est d’abord la manipulation de l’information.
On sait qu’au Burkina, le groupe dispose déjà de correspondants mais qu’il n’a pas actuellement de troupes au sol. Au Mali, ils ne sont arrivés qu’après le départ des Français, et c’est sans doute ce qui se passera au Burkina. En attendant, ce que Wagner a surtout fait, c’est d’acheter ou de se procurer des canaux de radio afin de pouvoir diffuser des informations fausses. Ils ont alors recours aux « fake news » concoctées par les usines à troll russes de M. Priojine, et peuvent ainsi manipuler aisément les populations locales afin de les dresser contre « l’occupant », bouc émissaire idéal.
Le milliardaire Prigojine dispose en effet de nombreux atouts. Outre sa société de sécurité Wagner, il s’est diversifié dans le domaine militaro-industriel. Son entreprise de restauration, Evro Polis, basée à Moscou, s’est également recyclée il y a quelques années dans l’exploitation minière et la production pétrolière et gazière. En 2016, il aurait signé un contrat avec les autorités syriennes, lui assurant 25 % des revenus des champs de gaz et de pétrole repris par ses hommes de Wagner, au groupe jihadiste État islamique. On l’a vu, fin 2022, haranguer les détenus d’une prison russe en leur promettant la liberté s’ils acceptent de partir combattre en Ukraine. Et il précisera quelques jours plus tard que « ces gars, des héros, ont défendu le peuple syrien, d’autres peuples de pays arabes, les démunis africains et latino-américains, ils sont devenus un pilier de notre patrie ».
Début 2023, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a déclaré que Wagner était désormais considéré comme une « organisation terroriste transnationale », dénonçant ses abus commis en Ukraine, son recours aux armes livrées par la Corée du Nord et son recrutement massif de détenus.
La captation des marchés
Pour les Burkinabés, la reprise en mains de leur destin passe par le départs des Français.. Mais c’est un leurre. Le groupe Wagner n’est là que pour aider la Russie à s’approprier les richesses du pays, comme elle tente de le faire, tout autant que la Chine, dans le monde entier, mais tout particulièrement en Afrique.
La « philosophie » diplomatique de la Russie est la suivante. Elle repère les espaces « vides », c’est-à-dire non protégés par un pouvoir fort ou par des accords internationaux visibles et s’y installe. Ce qui l’intéresse, ce sont les territoires désordonnés politiquement. Et de nombreux pays d’Afrique, mais aussi d’Amérique latine, sont dans cette situation, généralement à cause de la corruption ambiante et de l’absence d’État de droit. Les Chinois ont toujours fait la même chose, mais avec plus de calme apparent, un peu « pour rendre service », comme de bons commerçants, parce que la seule chose qui les intéresse, c’est de trouver des débouchés pour leurs produits.
La France a trop longtemps dépouillé ses anciennes colonies pour être crédible dans le rôle de celui qui aide par son esprit entrepreneurial au développement du pays. Et pourtant, même si le pays est relativement pauvre, il y avait matière à transformer l’aide militaire initiale en une offre de coopération et de soutien à l’économie Burkinabé. Mais il semble que notre pays est quelque peu oublié que la paix est la condition de base de la relance économique.
Le Burkina Faso demande à l’armée française de quitter le pays dans un délai d’un mois. Depuis plusieurs mois, les autorités du pays, déçues comme beaucoup d’autres, manifestaient leur volonté de diversifier leurs partenariats en se tournant notamment vers la Russie ou la Chine. La France n’a jamais voulu ou réussi à établir des relations normales, un partenariat sain et équilibré. Elle récolte donc ce qu’elle a semé.
Comme le pense les opinions publiques, en France comme en Afrique, la Russie, la France ou la Chine ne se battent pas en Afrique, pour l’Afrique et sa population ! Elles se battent pour leurs intérêts respectifs sur le continent africain ! Désormais, les dés sont jetés et ils sont même pipés ! Le président de la République Française attend « des clarifications » sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises. Le gouvernement burkinabé « a dénoncé l’accord qui régit depuis 2018 la présence des forces armées françaises sur son territoire ». IL faut dire que, depuis le coup d’État qui a porté le capitaine Traoré au pouvoir en septembre dernier, les relations se sont dégradées entre Paris et Ouagadougou. Et on l’a compris, Moscou manœuvre pour évincer la France de son ancienne zone d’influence.
L’armée française avait choisi de s’implanter à Ouagadougou en 2008 en raison de la stabilité du pays. Mais depuis, les observateurs ont assisté au lent effondrement du Burkina Faso. Parallèlement à l’appauvrissement économique du pays, la situation sécuritaire s’est progressivement dégradée dans le nord du pays, la partie la plus pauvre du Burkina, et la région est désormais hors de contrôle des forces de sécurité.
Rien de très nouveau, les militaires putschistes de septembre 2022, afin de garantir leur pouvoir, comptent sur l’appui de la Russie qui n’attend que cela pour continuer son implantation en Afrique centrale.
Dans une guerre ouverte d’influence, Moscou essaye d’affaiblir la France en Afrique. Les mercenaires du groupe Wagner, présents au Mali, en Libye, au Soudan et en Centrafrique, œuvrent à l’organisation de manifestations antifrançaises partout où c’est possible et donc également au Burkina Faso, et ces manœuvres sont visibles sur les réseaux sociaux.
Le Burkina Faso, un pays exsangue
L’ancienne Haute-Volta est un pays de l’Afrique de l’Ouest qui ne dispose pas d’un accès à la mer et se trouve au nord du Ghana. Ouagadougou est la capitale de ce pays d’un peu plus de 20 millions d’habitants pour une superficie de près de 280.000 km², soit la moitié de la France. La densité de population est de 76 habitants au m² conter environ 120 en France.
Le nom de Burkina-Faso signifie « patrie des hommes intègres ». La Haute-Volta est indépendante depuis 1960 et a pris son nouveau nom en 1984. Le pays est membre de l’Union africaine (UA), de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) et de l’Organisation de la coopération islamique. Il est également membre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
L’indice de développement humain (IDH) défini par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) est de 0,449 et le place en 184ème position (sur 191) ce qui en fait un pays particulièrement pauvre et l’un des dix pays les moins développés au monde.
Géographiquement parlant, il s’agit d’un pays de savanes plutôt arides, au sol de latérite, et très peu arrosé, mais il dispose d’un réseau hydrographique important, notamment aux confins avec le Ghana autour de son principal cours d’eau, avec le bassin de la Volta, dans lequel on peut distinguer le Mouhoun (ou Volta Noire), le Nakambé (ou Volta Blanche) et le Nazinon (ou Volta Rouge). Le bassin de la Volta s’étend au centre et à l’ouest du pays sur une superficie de 178.000 km2. En dépit de cette « richesse », le Burkina manque d’eau de façon notoire, surtout au nord.
Le climat tropical de type soudano-sahélien est caractérisé deux saisons très contrastées, l’hivernage, ou saison des pluies d’environ 3 à 4 mois, et la saison sèche d’environ 8 à 9 mois durant laquelle souffle l’Harmattan, un vent chaud et sec, en provenance du Sahara. Ce climat aux conséquences inégales provoque des migrations de plus en plus fortes des populations vers les villes du sud-ouest du Burkina Faso et vers les pays ouverts sur le Golfe de Guinée, Ghana, Togo ou Bénin.
Le Burkina Faso est un pays à faible revenu et aux ressources naturelles limitées. Plus de 40 % de sa population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Son économie repose sur une agriculture pauvre. Dans les années 1980, le régime « révolutionnaire », du président Sankara met en place un programme de développement associant une grande partie de la population, notamment pour faire face à l’avancée du désert et aux sècheresses récurrentes. La plantation de bandes boisées d’une ligne verte d’une cinquantaine de kilomètres traversant le pays d’est en ouest, aboutit à la plantation de dix millions d’arbres en quinze mois. Les décisions prises alors font grimper de façon notable la production de céréales, de 1,1 milliard de tonnes avant 1983, à 1,6 milliard de tonnes en 1987, le pays devenant alors alimentairement autosuffisant.
Depuis 1987, le pays a connu plusieurs coups d’État et a été provisoirement suspendu des instances de gouvernance de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. Un consensus a été trouvé depuis juillet 2022.
Pour reprendre les premiers développements de cette chronique, le pays est toujours la cible d’attaques terroristes qui ont provoqué des déplacements de population qui s’élèvent à environ 1,5 million de réfugiés en 2022. Parallèlement de nombreuses écoles ont été fermées du fait de l’insécurité, ce qui affecte environ 700 000 élèves.
On note une forte reprise en 2021 avec une croissance estimée à 6,9 % (4,0 % par habitant). Cela s’explique par un rebond des services (+10,4 %) et une progression constante des exportations aurifères. En revanche, le manque de pluie a provoqué une baisse de la production agricole, ayant pour conséquence une contraction de 4,1 % dans le secteur primaire.
Les exportations, notamment grâce à la production d’or, ont certes progressé en 2021, mais les importations se sont également accrues à cause des achats d’électricité et d’hydrocarbures, ce qui a accentué le déficit des comptes courants, estimé à 3,0 % du PIB. Et à une inflation en augmentation de 3,9 %. La dette publique s’élève à 50 % du PIB.
Les perspectives à moyen terme sont plutôt positives, mais la croissance risque de ralentir, notamment du fait de l’insécurité croissante dans les zones minières et agricoles, et de l’impact des hausses de prix dues à la guerre en Ukraine.
Il faudra, dans les mois qui viennent, tenir compte des défis sécuritaires, humanitaires et sociaux induits à la fois par l’instabilité politique et par la persistance de la pandémie du COVID-19, et le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7 %.
Afin de soutenir le pays, la Banque mondiale a confirmé son intervention pour la période 2018-2023. Un bilan a été réalisé à la mi 2022 afin d’adapter la stratégie de la Banque aux changements importants, politiques et sécuritaires que subit le pays en mettant notamment l’accent sur la prévention des conflits et en adaptant sa stratégie au contexte du pays et aux priorités de la transition politique en cours. Elle entend intervenir sur les axes suivants :
- Accélérer la croissance durable du secteur privé pour la création d’emplois ;
- Investir dans le capital humain et les systèmes de protection sociale ;
- Renforcer la prestation de services et la présence de l’État dans les zones fragiles.
Peu avant le dernier coup d’État, la Banque finançait une trentaine de programmes au Burkina Faso, dont 20 projets nationaux et 10 projets régionaux pour un engagement total de 3,18 milliards de dollars, en plus de 11 fonds fiduciaires d’un montant de 113 millions de dollars.
Le Père de la Nation : Thomas Sankara
Mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou lors d’un coup d’État, il a été président de la république de Haute-Volta, puis du Burkina-Faso. C’était un homme d’État anti-impérialiste, certes révolutionnaire et communiste, mais écologiste, féministe, panafricain et tiers-mondiste.
Il a été le président du pays durant la période de la première révolution burkinabé du 4 août 1983 au 15 octobre 1987. Il en aura été l’incarnation vivante avant d’en devenir l’icône une fois mort. Durant sa présidence, il a mené, à marche forcée, et en réprimant durement certains syndicats et partis d’opposition, une politique d’émancipation nationale, de développement du pays, de protection de l’environnement, de lutte contre la corruption ou encore de libération des femmes. Il est parvenu à éradiquer la faim dans le pays, ce qui a été salué par toutes les autorités internationales. C’est lui qui a souhaité rebaptisé la Haute Volta, selon la tradition africaine en Burkina Faso, le pays des hommes intègres ! Vaste programme qu’il n’a pu mener à bien que durant 4 ans !
Thomas Sankara s’est notamment illustré en luttant pour l’émancipation de la femme contre des pratiques socioculturelles comme le mariage forcé et l’excision. Il considérait que ces coutumes limitaient l’épanouissement et la participation des femmes à la marche du pays. C’est ainsi que ces dernières accèdent à de véritables postes de responsabilité, officiers supérieurs dans l’armée ou membres du gouvernement.
Et depuis une succession de « coups d’États »
Le pays est dans l’attente de l’homme providentiel qui saura rétablir la paix et le dialogue inter ethnie. Une personnalité politique se détache et semble porter l’espoir d’une grande majorité du peuple Burkinabé et nous devons soutenir ce candidat en phase avec les intérêts de la France !
Eddie Komboïgo, diplômé en Europe et ancien auditeur comptable de KPMG, est aujourd’hui Président du CDP, Congrès pour la Démocratie et le Progrès, parti de l’ancien leader Blaise Compoaré. Il se porte candidat pour les élections 2024 au Burkina Faso.
Eddie Komboïgo est un homme secret. Certes, il s’est construit une image de self-made-man, mais il est important de souligner qu’il est un ami de la France. Ses positions politiques et son amour de notre pays devraient nous faire réagir et nous inciter à le soutenir, avec l’objectif pour la France de retrouver une place stratégique importante au Burkina comme en Afrique, et redevenir un partenaire privilégié dans le cadre de l’exploitation en commun des ressources du pays.
Dans la situation actuelle d’un monde en plein bouleversement, notre dépendance aux énergies augmente chaque jour. Il serait alors bon de bénéficier de nouvelles perspectives avec un ami africain. Nous savons que l’image de la France est mauvaise dans de nombreux pays d’Afrique francophone. La Françafrique rappelle une époque et des comportements qui résonnent toujours de façon péjorative dans les esprits des peuples et des dirigeants africains.
C’est pourquoi il est temps de retrouver un statut de partenaire et non d’exploitant. Éradiquer les menaces d’insécurité et de troubles, et s’entraider dans l’exploitation et le trade des énergies essentielles sont deux des piliers qui permettront à nos pays respectifs d’écrire un futur vertueux basé sur le développement commun des richesses.
Mais avant cela, alors que les campagnes battent leur plein, il faut absolument que la France soit au premier rang des soutiens politiques du candidat Komboïgo. L’opportunité d’aider et d’accompagner un homme ouvert et érudit, capable d’être un grand président, un président du changement, pourrait ne pas se représenter de sitôt. Eddie Komboïgo lutte depuis longtemps contre toutes les dictatures et apportera à son pays une réelle intelligence économique et commerciale pour engager réellement la relance de l’activité créatrice de richesses de son pays, projet dans lequel nous pourrions apporter notre expertise et notre soutien.
Le train ne passe qu’une fois… soyons à l’heure… africaine… du changement
Bernard Chaussegros