Je m'abonne

Ça va mal ? Accélérez !


Oui, la conjoncture est mauvaise, la politique nationale confuse et le contexte international inquiétant. Face à ces incertitudes, deux attitudes sont possibles. Soit, on rentre la tête dans les épaules, en attendant que passent les lourds nuages qui nous menacent, soit on en profite pour accélérer.

Entreprendre - Ça va mal ? Accélérez !

Les entrepreneurs, dont le quotidien est fait de prise de risque, savent se montrer courageux dans la tempête. Ils peuvent, pour cela, se référer à cet aphorisme qu’avait l’habitude de répéter Eberhardt Von Kuenheim, le charismatique Président de BMW, dans les années soixante-dix : « Ce ne sont pas les gros poissons qui mangent les petits mais les rapides qui mangent les lents ». Il l’avait d’ailleurs lui-même démontré en reconstruisant l’entreprise, qui s’enfonçait inexorablement dans une léthargie profonde et en multipliant, en vingt-trois ans, son chiffre d’affaires par trente. Combien de « gros » constructeurs ont, entretemps, disparu du paysage, alors que BMW se développait et devenait, à son tour, l’un des tous premiers constructeurs mondiaux d’automobiles premium, justifiant la pertinence de cette affirmation ?

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à de nouveaux défis.

Avec l’intelligence artificielle, nous vivons une rupture dont personne ne mesure encore véritablement l’ampleur. C’est un risque, mais une opportunité pour tous les entrepreneurs. En comparaison, la révolution Internet fait figure de bluette.

Parallèlement, nous sommes face à des changements sociétaux qui favorisent une évolution de l’attitude des salariés face au travail, ce que les chefs d’entreprise doivent accompagner avec beaucoup de compréhension, s’ils veulent garder leurs effectifs dans la durée.

Comme le disait le Maréchal Foch : « Mon centre cède, ma droite recule, situation excellente, j’attaque. »

C’est donc le moment d’adopter une attitude volontariste, sur deux plans.

D’abord, et comme toujours, ce qu’il faut d’agressivité commerciale pour développer le chiffre d’affaires. La croissance est toujours le premier indice de la santé d’une entreprise.

Ensuite, la frugalité. Il faut se méfier des économies qui, engagées brutalement peuvent, parfois, coûter très cher. Mais, rester frugal à toutes les étapes, au sein de l’entreprise, est une attitude vertueuse, qui permet souvent, le surcroît de compétitivité nécessaire à la croissance du chiffre d’affaires.

Il y a un troisième ingrédient à ajouter : la volonté de l’entrepreneur. Avez-vous remarqué qu’au sein de la société, ce n’est pas la majorité silencieuse qui obtient des résultats, ce sont les minorités agissantes ? Pourquoi ? Parce qu’elles font preuve de plus de détermination. Pour l’entreprise, c’est la même chose. Lorsque le leader fait preuve de caractère, il exerce sur son environnement immédiat une forte influence à le suivre dans son exigence et forme ainsi avec lui, une équipe animée d’un mental de gagnant, qui obtient alors des résultats.

Il n’est jamais bon de se satisfaire de la fatalité des situations. Quelle que soit la situation environnante, ceux qui gagnent sont ceux qui agissent, réagissent et refusent l’inéluctabilité des tendances.

Alain Goetzman
« Soyez libre, Entreprenez, Cultivez votre leadership »

À voir aussi