La France n’est plus le maillon faible européen, au contraire. Elle fait désormais jeu égal avec l’Allemagne et talonne le Royaume-Uni. Une situation favorable pour tous les acteurs de l’économie.
Selon le baromètre EY 2016, les montants levés en 2016 ont atteint 2,2 Mds€ pour un total de 574 opérations, un nouveau record d’autant plus remarquable que les États-Unis et l’Asie, leaders du capital-risque au niveau mondial, ont connu un ralentissement sensible des investissements sur la période, alors que la France enregistrait une hausse de 22%.
Pour Franck Sebag associé chez Ernst & Young, en charge du secteur VC-IPO en France, «cette trajectoire atypique confirme la montée en puissance d’un écosystème et d’une expertise reconnus par les plus grands classements internationaux, notamment en termes d’innovation.
La France s’impose chaque année davantage en Europe et sur la scène mondiale. Elle cumule ainsi 20% des montants levés en Europe en 2016, contre 13% en 2015, la plaçant à égalité avec l’Allemagne». Les plus gros tickets ont principalement été réunis par les entreprises du numérique et des technologies, à l’image de Sigfox, qui a réalisé un second tour exceptionnel de 150 M€ après avoir levé 100 M€ en 2015, ou de Devialet (100 M€).
Mutation industrielle
« Le principal enjeu dans les prochaines années sera d’être en capacité de pousser ces scale-up à devenir des leaders mondiaux dans les secteurs d’avenir. Car si chaque révolution industrielle est potentiellement destructrice d’emploi, ce sont ces futurs champions qui nous permettront de prendre notre destin en main et de créer les emplois de demain », ajoute Franck Sebag.
Mais toutes les entreprises, notamment les PME et ETI, elles aussi, peuvent aujourd’hui s’appuyer sur les ressources de l’écosystème du capital-investissement pour financer leur développement. Si les liquidités ne manquent pas, le principal effort est à chercher du côté des mentalités, tant ouvrir son capital n’est pas une stratégie naturelle pour bon nombre de chefs d’entreprise.