Avec un CA de 820 M€ et 3.200 salariés répartis sur 22 sites, le groupe chocolatier familial depuis trois générations, qui s’affiche comme le premier chocolatier de France, travaille sur le continent Africain de longue date puisqu’il a installé son usine de transformation du cacao en Côte d’Ivoire en 1996.
Lorsqu’en 2012, Patrick Poirrier, président de l’entreprise, s’oriente vers l’international, il pense naturellement à commercialiser ses produits en Afrique de l’Ouest. «Nous avions développé des liens forts car l’entreprise se positionne à la 4ème place des transformateurs de Côte d’Ivoire et la population d’Afrique de l’Ouest est une population jeune demandeuse de découvrir de nouveaux produits», indique-t-il.
Une adaptation aux habitudes locales
Avec l’appellation Cacao origine Côte d’Ivoire premium, Cémoi partait avec une belle longueur d’avance sur ses concurrents. Pour séduire les consommateurs africains, le chocolatier s’est adapté aux habitudes locales. «Le chocolat est acheté non pas pour être ramené chez soi comme en Europe, mais pour de la consommation immédiate. Il fallait donc des produits en petits formats et des portions individuelles».
En 2014, Patrick Poirrier lance la gamme Akwaba, avec tablettes de chocolat, pâtes à tartiner sous-forme de sticks individuels et poudres de cacao, distribuée d’abord en Côte d’Ivoire puis dans toute l’Afrique de l’Ouest. Une stratégie payante puisque l’entreprise lance une nouvelle gamme baptisée Gourmet (pains au chocolat, chocolat blanc et palets à fondre) destinée aux hôtels et restaurants africains.