Alors que certaines peinent à garder la tête hors de l’eau, d’autres enseignes de restauration et commerce alimentaire poursuivent leur politique d’extension grâce à de nouveaux concepts prometteurs.
Avec près de 40% des enseignes de restauration en réseau, le développement en franchise sur le secteur de la restauration et du commerce alimentaire a plus que jamais le vente en poupe.
«Dans le secteur de la restauration rapide, on recense désormais 200 enseignes, soit une hausse de 7,5% par rapport à l’année précédente. Côté restauration à thème, qui a plus souffert des effets de la situation économique, 97 enseignes se sont néanmoins développées, soit une hausse de 3,2% sur un an. Le nombre de franchisés dans ces secteurs progresse également, pour atteindre 5.169 dans la restauration rapide et 1.425 pour celle à thème», détaille Chantal Zimmer, déléguée générale de la Fédération française de la franchise.
Même son de cloche du côté de la franchise du commerce alimentaire. «C’est un secteur qui recense le nombre le plus important de franchisés : sur les 71.508 franchisés en activité à fin 2016, 14.980 dans le commerce alimentaire, un chiffre en hausse de 5,3%», poursuit la déléguée générale de la FFF. Mastodonte du secteur, le commerce alimentaire a ainsi enregistré un CA de 19,52 Mds € en 2015.
Émergence de nouveaux concepts
Alors que la restauration rapide dans les secteurs des pâtes et sushis connaît un essoufflement important depuis quelques années, d’autres secteurs connaissent une belle embellie. «En restauration rapide, la tendance des concepts spécialisés se confirme, avec des nouvelles enseignes notamment dans le burger, dans les tacos ou dans la gastronomie du Sud-Ouest.
La restauration spécialisée a le vent en poupe depuis plusieurs années, avec des enseignes consacrées aux bagels, à la gastronomie asiatique ou encore à la pizza», confirme Chantal Zimmer. Côté commerce alimentaire, outre le fort développement des supermarchés et supérettes de proximité (Franprix, 8 à Huit, Shopi, Spar, Vival, Monop…), les concepts de boulangeries, d’épiceries et de vente de produits spécialisés (macarons, cookies, crèmes glacées) cartonnent.
L’attrait de la nouveauté
Pour un entrepreneur en devenir, rejoindre un jeune réseau, c’est s’associer à une enseigne en devenir sur un nouveau marché, avec des produits innovants se distinguant de la concurrence, permettant dans l’idéal un essor plus rapide de l’activité. Surtout, cela permet de choisir sa zone géographique.
«Le choix est en effet beaucoup plus restreint lorsqu’on s’associe à une enseigne établie depuis de nombreuses années, qui dispose généralement d’un maillage territorial développé», confirme Chantal Zimmer. Seule ombre au tableau avec un jeune réseau, le peu de recul sur le concept.
«Il est aussi plus difficile d’avoir un retour d’expérience des franchisés déjà en activité puisque leur activité est récente et qu’ils sont évidemment moins nombreux par rapport à un réseau mature. Ces témoignages sont néanmoins essentiels car ils apportent aux futurs franchisés une vision concrète de l’enseigne qu’ils souhaitent rejoindre», note Chantal Zimmer. Pas de quoi effrayer les entrepreneurs prés à relever les manches !