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Ces petites PME qui prospèrent grâce à l’export


L’export est un bon moteur, mais il est peu répandu chez les PME, avec un déficit chronique en volume», constate d’emblée Lorenzo Cornuault, directeur de l’Action régionale d’Ubifrance. « En France, on compte environ 120.000 exportateurs, un chiffre en hausse depuis quelques années mais une goutte d’eau au regard du...

Entreprendre - Ces petites PME qui prospèrent grâce à l’export

L’export est un bon moteur, mais il est peu répandu chez les PME, avec un déficit chronique en volume», constate d’emblée Lorenzo Cornuault, directeur de l’Action régionale d’Ubifrance.

« En France, on compte environ 120.000 exportateurs, un chiffre en hausse depuis quelques années mais une goutte d’eau au regard du nombre de PME françaises !», estimé à 3,2 millions. D’autant que les PME représentent 99,9% des entreprises de l’Hexagone et 52% de l’emploi salarié.

Pire, « sur ces 120.000 PME exportatrices, les 1.000 premières réalisent 70% du chiffre.  Les entrepreneurs voient l’international comme un facteur de risque plutôt que d’opportunités. Pour autant, même si cela mobilise un budget, des ressources humaines et du temps, l’export paye !», prêche-t-il.

PME : l’export est une voie de survie

Heureusement, il constate que depuis 2008, « on parle de l’international, alors qu’avant cela n’intéressait personne. Désormais, l’export est une voie de survie». Innovation et marge au top Pourquoi les PME sont-elles si frileuses quand il s’agit de l’international ? «Il y a un réel problème : celui de la prise en compte de la réussite, alors qu’il est tout à fait possible de sécuriser la démarche. Le marché national semble souvent suffisant aux entreprises françaises. Et la situation a été confortable pendant longtemps au sein de l’Union européenne.

Surtout, l’idée de risque liée à la notion de grand export est profondément ancrée dans l’esprit des dirigeants de PME», analyse Lorenzo Cornuault. Sans parler de cette génération de patrons historiques «qui n’a pas pris le tournant de l’export, contrairement à la jeune génération».

Un taux de marge plus élevé

Le sujet devrait donc connaître une évolution positive liée à l’arrivée d’une nouvelle génération, de plus en plus tournée vers l’export. «Pourtant, on sait qu’une PME qui internationalise fait preuve d’une innovation plus grande car elle est obligée de se battre, remettant constamment en question ses produits et services pour faire face à la concurrence. Ce qui implique également un taux de marge plus élevé», insiste l’expert.

L’homme rappelle d’ailleurs un point essentiel : «Si les PME françaises n’attaquent pas les marchés extérieurs, leurs concurrents étrangers viendront en France !». Il souhaite d’ailleurs que chaque PME française se pose la question : «Puisje survivre sans l’international ?». À chacune de répondre objectivement. Certaines ont tenté l’aventure avec le succès que l’on sait.

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