Non seulement leur entreprise ne connaît pas la crise mais, en plus, elle double de taille régulièrement. Le secret de ces patrons français à qui tout réussit ? La croissance externe !
Le Duff (restauration rapide), Altrad (BTP), Babilou (crèches), Orchestra (puériculture), Teads (publicités vidéo), Jacquet Metal Service (aciers spéciaux), Oddo (banque d’investissement)… ces belles PME hexagonales n’ont a priori rien en commun… à l’exception d’une croissance exceptionnelle.
Une réussite qui n’est pas le fruit du hasard
Leur incroyable succès avec à la clé un CA en forte progression est, en effet, le résultat d’une stratégie de croissance externe diablement efficace, portée par des dirigeants ambitieux et visionnaires. Louis Le Duff, Mohed Altrad, Pierre Chappaz (Teads) ou Édouard et Rodolphe Carle (Babilou), tous mettent un point d’honneur à développer leur entreprise à marche forcée, n’hésitant pas à prendre des risques, à lever des fonds, à créer des produits et/ou des services innovants, à partir à la conquête de nouveaux marchés… et, surtout, à racheter des entreprises concurrentes ou complémentaires.
Leurs armes : l’innovation, l’internationalisation, le management et la croissance externe. Car sur des marchés concurrentiels ou en stagnation, le rachat est un levier à privilégier.
Croître encore et encore
Pour les PME et les ETI, la croissance repose, en effet, sur une stratégie de fusion-acquisition, souvent le seul moyen pour acquérir une envergure internationale.
En rachetant des entreprises concurrentes et/ou complémentaires, positionnées sur leur cœur de métier, elles s’assurent un développement rapide, qui se traduit par une hausse quasi mécanique du volume d’activité, gagnant en rentabilité et remportant de nouveaux territoires au passage. Les économies d’échelle générées, notamment par la mutualisation des fonctions support (ressources humaines, communication, achats, finance…), couplées à une croissance organique, permettent également d’accéder à des outils de production parfois plus performants et à des technologies nouvelles.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les fusions-acquisitions se multiplient en 2015 avec 211 Mds$ (196,5 Mds€) sur le seul 1er trimestre 2015 (Source : Thomson Reuters, marché mondial des fusions-acquisitions). Et parmi elles, des entreprises françaises doublent de taille. Des grenouilles qui se font plus grosses que le bœuf, et dont, heureusement, seule la croissance explose.
