Les entreprises les plus rayonnantes sont souvent basées sur les services qui correspondent aux besoins détectés dans notre environnement. Finalement, Bill Gates invente une interface qui rend « service » aux utilisateurs d’ordinateur. Mike Harris crée un nouveau style de banque car il se sent lui-même frustré du caractère « insupportable et condescendant des banques traditionnelles britanniques », et il crée une première banque par téléphone qui est basée sur la relation client.
Plus le manque et la frustration sont grands et plus la motivation aussi. Je ne parle pas des entrepreneurs qui héritent d’une entreprise familiale car le fondement de l’entreprise n’est pas de leur fait. Ni de ceux qui entreprennent juste pour la dimension lucrative, car ils étudieront et choisiront un marché porteur, ce sont des opportunistes.
En revanche, les vrais créateurs ont ce « drive » comme disent les anglo-saxons, c’est-à-dire cette motivation profonde qui provient de la perception de manque perçu dans leur environnement qui leur donne leur « raison d’être » quasi personnelle, celle de leur entreprise, leur légitimité. Ils perçoivent un manque dans la société, un problème et créent le service qui les inspire pour répondre à ce besoin. Du coup, plus la frustration ou le manque est profond, surtout s’il est vécu personnellement, plus la force derrière le projet est importante. Chacun veut modeler le monde à sa manière! Il est facile de comprendre que certains de ces créateurs qui se retrouvent avec une influence internationale gigantesque, avec des moyens financiers bien plus grands que certains États, modèlent, impactent et influencent le monde à la hauteur de cette force !
Les grandes entreprises de réseaux sociaux, d’Internet, influencent nos vies par les médias, les informations, la culture qu’ils permettent (ou non) de diffuser. Ce qui est sélectionné et arrive sur nos écrans est largement orienté par ces influenceurs. Ils créent, ou nous imposent, leur propre culture… Sommes-nous tous influenceurs ? Pour une simple soirée, un dîner d’anniversaire, ou des vacances au sein d’un groupe, même petit, ou d’une famille, on voit bien en quoi chacun a un plan ou une vision de comment cela doit ou devrait se passer. Certains prennent le contrôle, d’autres se taisent ou se frustrent et orienteront à leur façon ce qui se produira dans un événement donné ; mais chacun « voit midi à sa porte »!
Alors à l’échelle du monde, on observe le même phénomène. À part que ceux qui ont une plus grande influence vont dominer et orienter les choses par tous les moyens possibles selon leur « vision » des choses. Transformer la frustration de façon constructive ? Un exemple parlant s’est produit sur une petite île espagnole, où de nouveaux arrivants avec de gros moyens financiers et des visions des choses différentes des autochtones étaient parvenus à faire fermer les circuits de sports mécaniques car ces nouveaux arrivants ayant payé à prix d’or leur nouvelle maison n’entendraient pas subir le bruit des passions locales.
Mais les locaux ont transformé leurs frustrations en rappelant que les plus grands champions internationaux étaient issus de ces circuits. Ils ont dynamisé une « école à champion » et ont influencé la réouverture (du coup nécessaire !) des circuits, retrouvant leur patrimoine culturel. N’est-ce donc pas le plus clair et le plus déterminé et non celui qui a le plus de moyens qui impose sa vision et donc la culture de demain ?
Nicolas Proupain
Auteur de “Devenez ce que vous êtes” et “Les Nouveaux Droits de l’Homme” – www.theinnerstate.global
C’est la détermination qui fait gagner !
Les entreprises les plus rayonnantes sont souvent basées sur les services qui correspondent aux besoins détectés dans notre environnement. Finalement, Bill Gates invente une interface qui rend « service » aux utilisateurs d’ordinateur. Mike Harris crée un nouveau style de banque car il se sent lui-même frustré du caractère «...