Le sujet de l’accord du CETA, traité de libre-échange, vient en discussion et sera soumis au vote, ce mardi 23 juillet 2019, au Parlement. Nous avons bien évidemment déjà alerté sur ses imperfections, carences et dangers… Ce traité risque d’être un facteur de dérèglement climatique, sans parler des risques nommés « sécurité sanitaire ».
Des voix parlementaires ont exprimé leur désaccord, et ce, toutes tendances confondues. Le CETA est, par définition, un sujet sociétal, ultra important pour le devenir de tous. Je salue la tribune courageuse et vigoureuse d’alerte et fondée de Nicolas Hulot.
Le Parlement peut aussi interroger Bruxelles sur ses actions contre la pression des lobbyistes qui grignotent, petit à petit, les garanties européennes indispensables. Il ne s’agit pas seulement de se dire pro-écologiste ou pas, il s’agit de comprendre l’actualité de l’agriculture, la santé, l’alimentation, le climat, les paysages…
La ratification du CETA sera soumise aux députés français. Des députés canadiens ont même interpellé leurs homologues français pour les inviter à la plus grande prudence. Une forte mobilisation monte de toutes parts et beaucoup dénoncent les « conséquences dangereuses pour le secteur agricole et pour les citoyens » de cet accord.
Nous devons renforcer le principe de précaution (principe qui prévaut que, tant que nous ne sommes pas sûr d’un produit, on ne le met pas sur le marché). Et nous pourrions également penser à circonscrire le principe prédominant des tribunaux internationaux sur le droit européen.
À suivre ce vote à l’Assemblée nationale. Des débats s’annoncent houleux et musclés dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, à Paris. L’horizon peut s’éclaircir avec la réouverture des négociations. C’est une exigence que peuvent soulever les parlementaires…
Au-delà, nous avons besoin d’un acte fort qui réveille les consciences et porte en lui des actions concrètes et adaptées au réel contemporain.
Par André Villiers, député de l’Yonne