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CEVA, une PME qui prend soin des animaux


CEVA, une PME emblématique, qui investit 25 millions d’euros sur son site industriel de Laval (Mayenne) pour en faire son centre d’expertise de référence chiens et chats.

Entreprendre - CEVA, une PME qui prend soin des animaux

L’incroyable essor des laboratoires CEVA au niveau international est d’autant plus remarquable que depuis plus de dix ans, ce laboratoire vétérinaire appartient à ses salariés à hauteur de 60 %. Une PME emblématique, qui investit 25 millions d’euros sur son site industriel de Laval (Mayenne) pour en faire son centre d’expertise de référence chiens et chats.

Si le nom de CEVA n’est pas connu de tous mais plutôt d’un public averti, la signature de la marque en dit un peu plus : « Ensemble, au-delà de la santé animale ». L’entreprise mérite indéniablement une meilleure reconnaissance. Installée à Libourne, elle est en effet le premier laboratoire vétérinaire français et le sixième au monde dans son domaine.

Pharmacie et biologie, au cœur du métier

La recherche est au cœur du métier du CEVA. Trouver des remèdes pour ruminants, volailles, porcs et animaux de compagnie – mais pas seulement – est l’objectif principal de la société. Une tâche qui, menée à bien, influence de facto la bonne santé humaine. En effet, les hommes sont de plus en plus touchés par de nouvelles maladies d’origine animale.

Un développement au pas de charge

L’entreprise connaît une croissance accélérée. Rachetée en 1999 via un premier LMBO (Leverage Management Buy Out), elle en a connu quatre au total qui ont permis à l’encadrement et à ses salariés d’être depuis 2007 les actionnaires majoritaires du groupe, même si de nouveaux actionnaires sont depuis entrés au capital comme le groupe Avril. Cette particularité confère une originalité et un parfum particuliers à cette réussite.

Une belle histoire

A l’origine, l’histoire a commencé en 1976 pour le Comptoir Européen de Vulgarisation Agricole, filiale de Sanofi Aventis. Le développement de cette filiale se fera rapidement via des opérations multiples de croissance externe et le rachat d’une vingtaine de sociétés et marques qui ont permis une prise de part de marché rapide.

L’international apparaît dès 1991 avec l’acquisition d’un laboratoire hongrois, et contrairement à ce que l’on aurait pu penser, la reprise par l’encadrement n’a pas le moins du monde affaibli cette dynamique, bien au contraire. Chaque année, de nouvelles sociétés viennent renforcer le groupe CEVA, totalement indépendant. Si la société a continué à prospérer après sa reprise, c’est aussi peut-être parce qu’elle est l’une des rares à être essentiellement dirigée par des docteurs vétérinaires, des biologistes, biochimistes, c’est-à-dire de vrais spécialistes du secteur.

Un PDG expert

Le PDG de CEVA, Marc Prikazsky est lui-même docteur vétérinaire. Il est intéressant de constater que ses affirmations concernant l’avenir de la planète, à l’occasion d’un colloque, rencontrent aussi ses convictions de chef d’entreprise : « Ne pas penser l’avenir comme un film de science-fiction, mais simplement se dire que l’avenir c’est aujourd’hui et que c’est pas à pas que l’on peut le changer ». Pour résoudre les défis environnementaux, il faut en effet selon lui s’appuyer sur la « capacité humaine à décortiquer les problématiques, à travailler ensemble sur de grands projets mais sur des sujets activables, sans essayer de rêver sur ce que pourrait être demain ». Voici donc un homme réaliste, qui a les pieds sur terre et le plus profond respect pour les managers qui savent aligner leurs idées avec leurs actes au quotidien.

Une croissance à deux chiffres

La recette du développement de CEVA ? « Notre secteur est quasiment sans limites, CEVA connaît une croissance à deux chiffres, basée sur des acquisitions de sociétés locales technologiques qui ont des savoir-faire que l’on sait intégrer, et une croissance organique avec des innovations. Nous essayons d’être agile, et de permettre aux sociétés rachetées d’accéder au marché mondial» explique Marc Prikazsky. Avec l’objectif de devenir le numéro 5 mondial l’an prochain.

A.F.

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