Une fois n’est pas coutume, la maison de Champagne Gremillet fondée en 1978 par Jean-Michel Gremillet a commencé par l’export – où elle réalise 60% de son CA de 8M€ – avant de penser local.
Sa fille, Anne Gremillet, pas encore 40 ans et déjà à la relève, mise désormais sur l’œnotourisme. « Nous nous adressons aux particuliers de 25 à 77 ans… à toute personne qui aime le vin et la gastronomie. Et si les Français forment la majorité de nos visiteurs, la visite est également proposée en anglais pour nos voisins européens et ceux provenant de pays plus lointains », explique-t-elle.
Une salle d’accueil de 70m2
Pour développer cette activité, le domaine de 40 hectares sur les hauteurs de Balnot-sur-Laignes s’est enrichi d’un clos, l’un des rares en Champagne, d’une cadole puis d’un arboretum et même d’un petit musée sur les outils de la vigne et du vin. Une salle d’accueil de 70m2, pour les groupes et séminaires, sera agrémentée cet été d’une terrasse panoramique pour une vue imprenable de la vigne et le clos rocher.
Si le déjeuner au cœur des vignes s’élève à 220 € par personne ou la vendange de nuit à 40€, la vente de champagne reste l’activité numéro 1 des Gremillet.
Le pique-nique chic
« Nos prestations œnotouristiques telles qu’elles sont proposées n’ont pas été imaginées dans un objectif de rentabilité. Elles servent avant tout à nous faire connaître et, bien entendu, c’est sur la vente de nos champagnes que nous espérons créer de la valeur. Si le visiteur est séduit, il repart généralement avec quelques caisses qu’il partagera avec des amis en leur racontant son expérience au domaine. Et quoi de mieux comme publicité que le bouche-à-oreille ? », insiste la viticultrice.
Parmi les projets de la maison qui emploie 25 personnes à temps plein et jusqu’à 130 en période de vendanges, la dégustation de vins clairs (des vins avant leur mise en bouteille, tout juste tirés des cuves), entre janvier et avril, ou un pique-nique chic plus accessible que le déjeuner gastronomique sont à l’étude.