Pour traquer les corrupteurs, Xi Jinping, le Président de la Chine, a créé une Commission disciplinaire, dirigée par un de ses proches lieutenants. Cet organisme est chargé de poursuivre les hauts gradés comme les cadres locaux, appelés respectivement les « tigres » et les « mouches ».
Cet organe permet à Xi Jinping de mieux contrôler l’appareil d’État tout en caressant l’opinion publique dans le sens du poil en faisant la chasse aux corrompus. Pour mener à bien leurs « missions », les investigateurs du Jiwei (nom chinois de la Commission disciplinaire) bénéficient de prérogatives sans limites.
Un suspect peut ainsi être emprisonné et interrogé dans un lieu unique et pour une durée indéterminée. Durant les interrogatoires, tous les coups sont permis : des coups au visage avec des livres ou des chaussures, un traitement que les enquêteurs appelleraient entre eux « travailler sa gauche et sa droite » ; la technique du punching ball, avec des uppercuts réguliers au menton ; l’arrachage de poils de la barbe ou du pubis des suppliciés avant de les forcer à les avaler ; la privation de nourriture durant 3 jours ; ou encore, l’obligation de se tenir debout durant plusieurs heures en tenant une feuille de papier entre les genoux serrés sous peine d’être battu si elle tombe.
Avec le summum dans l’horreur : « le repas américain de choix », qui est un mélange d’eau, d’urine et d’excréments humains que les agents du Jiwei font manger aux personnes soupçonnées, afin de leur arracher des aveux !
Devant la multiplication ces enquêtes anticorruption, une trentaine d’officiels du Parti ont préféré se suicider. Á Pékin, le Jiwei a ouvert 3 salles d’interrogatoires avec des murs et des chaises bourrés de mousse ainsi que des fenêtres à barreaux, afin d’éviter que les mis en cause ne soient tentés de se suicider. Comme si de rien n’était, la Commission disciplinaire a rendu public son bilan pour l’année 2014 : 182 000 citoyens auraient été « disciplinés »…